TRAVAIL ILLÉGAL. Un récent travail gouvernemental vient mettre des chiffres sur la réalité de la fraude sociale dans l'économie française, notamment le BTP. Détails.

Le coût de la fraude sociale est évalué, tous secteurs confondus, entre 6,8 et 8,4 milliards d'euros, d'après le Haut Conseil au financement de la protection sociale (HCFiPS), dont les chiffres ont été publiés par Les Échos. Plusieurs type de détournements sont concernés : faux numéro de sécurité sociale, détournement de prestations et travail dissimulé. Le secteur de la construction a un taux de salariés dissimulés de 8%, et un taux d'établissements en fraude ou en irrégularité de 13,7%. Cela en fait l'un des secteurs les plus concernés, derrière le transport routier (9% de salariés dissimulé), et devant la restauration (6,7%).

 

2 à 3% des cotisations versées

 

Ces chiffes constituent une évaluation réalisée par le HCFiPS, et représentent en tout 2% à 3% des cotisations versées en 2018. L'estimation est visiblement en hausse par rapport à un premier travail de ce type mené en 2016, la partie 'travail dissimulé' ayant gonflé.

 

 

Pour rappel, l'an dernier, les redressements infligés aux entreprises pour fraude au travail dissimulé se seraient chiffrés à 640,7 millions d'euros, contre 541 millions l'année précédente, soit une progression de 18,5% - le bâtiment figurant parmi les secteurs les plus concernés.

 

Par ailleurs, le Gouvernement vient d'annoncer une nouvelle batterie de mesures contre le travail illégal. La publication des noms des sociétés sanctionnées pour les cas les plus graves de travail illégal sera systématisée, et maintenir le nombre de verbalisations et sanctions à 7.200 par an.

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