HABITAT. Les confinements successifs et le recours au télétravail ont modifié la perception des ménages français sur leur habitation. Plusieurs acteurs du secteur du logement ont fait le bilan de la période actuelle en évoquant les éléments à prendre en compte pour construire mieux.


La crise du Covid-19 a ébranlé le monde depuis deux ans et, avec lui, le secteur de l'habitat. Toutes les récentes études immobilières montrent que les Français cherchent désormais davantage à vivre dans un logement plus spacieux et plus proche de la nature. Les confinements successifs ont poussé les ménages à prioriser la qualité de leur habitation. C'est dans ce contexte que plusieurs acteurs du secteur du logement se sont réunis autour d'un webinaire pour discuter de cette thématique et des attentes des habitants et des maîtres d'ouvrage sur les "nouveaux usages dans le logement à l'heure du post-Covid". Organisée par les ministères de la Culture et du Logement et la Cité de l'architecture et du patrimoine, la conférence s'est tenue le 13 janvier à l'occasion de la journée du plan urbanisme construction architecture (Puca) sur la thématique d'"une nouvelle approche du logement". Ce qui en est, en premier lieu, ressorti, c'est la volonté de construire plus, mieux et moins cher, comme appelle à le faire l'architecte Brigitte Métra de l'agence Métra et associés. "Il y en a marre de construire moche et plus cher, je veux essayer d'autres choses", a-t-elle déclaré, annonçant qu'elle travaillait avec un préfet de région pour relancer la filière du bois dans la zone. L'architecte associe la crise des gilets jaunes à la crise sanitaire. Des phénomènes qui ont mis en lumière le fait que "des gens vivent dans des logements exigus ou ne peuvent plus se loger". "La crise sanitaire nous a révélé des éléments essentiels, tels que la nature, l'espace, la lumière. Il faut que, nous tous, nous prenions à bras-le-corps le sujet du 'mieux construire'." Elle souhaite notamment que l'architecture revienne à son essence, en étant l'expression "de notre culture et de nos identités".

 

 

Du logement à l'espace public, changement de priorités

 

Elle a profité de la présence de François Leclercq, architecte-urbaniste à Leclercq et associés, pour saluer le rapport Girometti-Leclercq dont il est l'auteur. En collaboration avec Laurent Girometti, directeur général d'Epamarne, François Leclercq a rendu en septembre dernier à la ministre du Logement Emmanuelle Wargon les résultats de la mission qu'elle leur avait confiée, dans le but d'établir un nouveau référentiel du "logement de qualité" qui permettra de mieux répondre aux besoins des occupants. "La montée en puissance de la qualité du logement s'est plafonnée dans les années 1970", a-t-il estimé, avançant qu'une perte en qualité s'était ensuite opérée.
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