Selon Développement Construction, si l’activité du bâtiment prise dans son ensemble a été marquée par un recul en 2003, cette situation traduit davantage des comportements d’attentisme qu’une crise naissante du bâtiment.

En recul de 1 à 2 % (ce qui constitue un repli somme toute modeste) le volume d’affaires des entreprises du bâtiment est estimé entre 95,8 et 95,9 milliards d’euros HT indique le tableau de bord annuel (MARCO) de Développement Construction.
La société d’études spécialisée dans la construction explique que ce volume a, en valeur constante, encore dépassé de loin celui de 1999, année durant laquelle la croissance du secteur avait atteint le chiffre record de pratiquement + 8 %, pour un chiffre d’affaires bâtiment de 91,8 milliards d’euros HT, valeur 2003.

Toutefois, pour Développement Construction, le tassement du marché du bâtiment a été le résultat d’évolutions distinctes. Ainsi, la persistance d’une conjoncture économique dégradée a continué de peser en 2003 sur les décisions immobilières de nombre d’industriels et d’entreprises du tertiaire, affectant sensiblement l’activité bâtiment dans le secteur non-résidentiel. «Selon nos estimations, le volume d’affaires réalisé dans ce secteur a reculé au global de 3,5 % par rapport à 2002, déclinant beaucoup plus significativement dans le neuf (- 5 %) que dans la réhabilitation (- 1 à - 2 %)» explique Développement Construction.

Dans le même temps, l’activité bâtiment dans le secteur résidentiel s’est maintenue à un niveau comparable à celui de 2002 sous l'effet d'une conjoncture toutefois différente dans le neuf et dans la rénovation.
Dans le secteur du résidentiel neuf, l’activité s’est en effet affichée en très légère hausse, reflétant l’étonnante capacité de résistance de ce marché dans un contexte économique plus que médiocre, marqué, pour les ménages, par une baisse du climat de confiance. Dans l’entretien-amélioration, le volume d’affaires des entreprises du bâtiment s’est, pour la troisième année consécutive, inscrit dans une tendance baissière relativement contenue (- 1 %). Cette situation de marché a résulté, pour l’essentiel, d’un recul des transactions dans l’ancien, du contexte d’incertitudes relatif à la pérennisation de la TVA à 5,5 % au delà de 2003 (occasionnant des reports dans les prises de commande) et surtout, d’une poursuite de la baisse de la demande de travaux émanant des organismes du logement social.

Pour 2004, les prévisions présentées dans MARCO laissent présager un nouveau léger tassement de l'activité des entreprises de bâtiment ou au mieux une situation de stagnation.
Les incertitudes relatives à l’environnement économique et institutionnel conduisent en effet à établir un diagnostic en demie-teinte. Si au plan de l’économie générale, une amélioration de la conjoncture est raisonnablement envisageable et attendue pour 2004, l’environnement institutionnel demeure plus incertain, en dépit du principe désormais acquis de la pérennisation du taux réduit de TVA à 5,5 % pour les travaux de réhabilitation dans le logement jusque fin 2005.

"Le pronostic le plus réaliste, tel qu'il est présenté dans l'étude conduit donc à envisager, pour le marché du bâtiment pris dans son ensemble, une fourchette d’évolution comprise entre - 0,5 % et une stagnation par rapport à 2003, ce qui signifierait, en tout état de cause, un maintien à un niveau élevé et globalement satisfaisant, pour l’ensemble des professionnels du secteur" précise Développement Construction.


Pour en savoir plus : www.developpement-construction.com

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