Le numéro un mondial des matériaux de construction a du faire face à une grève de 15 jours dans une de ses usines chinoises. Mais l'industriel nie être la cause de ce mouvement qui a démarré avant que l'entreprise française ne prenne le contrôle de l'usine.

«Nous avons eu notre licence à opérer la semaine dernière, la grève a duré 15 jours. Les fours sont repartis lundi, toute la chaîne est repartie, l'usine a repris ses opérations», a déclaré à l'AFP Cyrille Ragoucy, directeur de Lafarge Shui On, coentreprise du groupe en Chine.

Cyrille Ragoucy a nié que le mouvement ait été dirigé contre l'entreprise française, comme l'avait affirmé un site Internet de défense des salariés chinois basé à Londres, chinaworker.info. Ce site, rapportant un témoignage, avait affirmé plus de 3.000 ouvriers de l'usine de Jiangyou avaient cessé le travail le 28 juin en raison notamment des licenciements prévus par Lafarge. Mais selon le directeur général de Lafarge Shui On, cette usine emploie environ 1.700 ouvriers.

«S'il y a eu une grève, c'est plus une grève sur le passé. Ce n'est sûrement pas une grève contre Lafarge, car Lafarge représente le futur et la pérennité de l'entreprise, alors qu'elle n'était pas assurée s'ils étaient restés indépendants», a affirmé le directeur de Lafarge Shui On, niant tout projet de plan de licenciement. «Lafarge en Chine n'a jamais viré qui que ce soit, ni fait de plans de licenciement sans que les gens soient d'accord. Il peut y avoir des départs mais tous les gens qui sont partis de Lafarge en Chine l'ont fait volontairement», a-t-il dit.

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