« Zéro charges jeunes TPE », l'un des derniers dispositifs du Gouvernement précédent, créé le 19 janvier 2012, a pris fin le 17 juillet dernier, sans susciter de réactions. Son bilan ? Il a bénéficié à environ 80.000 embauches de jeunes de moins de 26 ans par des PME de moins de dix salariés, pour un coût de 60 M €. Explications.

Le dispositif « Zéro charges jeunes TPE » a pris fin la semaine dernière sans susciter de réactions de la part du Gouvernement ou des organisations professionnelles, écrivent Les Echos ce mardi. Il s'agissait, en fait, d'une exonération pendant un an de cotisations sociales des embauches de jeunes de moins de 26 ans -dont le plafond était de 195 € environ par mois- réalisées entre le 19 janvier et le 17 juillet 2012 par les employeurs de moins de 10 salariés.

 

D'après les dernières données de Pôle emploi, au 28 juin 2012, au moins 73.384 embauches ont été concrétisées dans le cadre du dispositif. Au final, le chiffre pourrait dépasser les 80.000 : à la fin du mois dernier, quelque 8.500 demandes étaient en cours d'instruction. Le 22 janvier dernier, le ministre des Affaires sociales de l'époque, Xavier Bertrand, avait misé sur 150.000 à 170.000 recrutements.

 

L'examen du « stock » montre que les trois quarts des embauches ont facilité les jeunes de 20 ans et plus, et près d'un tiers des 21-22 ans. De plus, 62,5 % ont été réalisées par trois secteurs : la construction (un peu moins d'une sur cinq), l'hôtellerie-restauration (une sur quatre) et le commerce et les transports (une sur cinq).

 

Ce dispositif a ainsi dopé les recrutements en CDD
Ce dispositif a ainsi dopé les recrutements en CDD de 8,3% dans les entreprises de moins de 10 salariés au deuxième trimestre 2012, souligne l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), dans une étude publiée fin de semaine dernière. « Globalement, les CDI (-6%) et CDD de plus d'un mois (-3,6%) sont en recul, tandis que les contrats plus courts restent plébiscités (+1,4%) par des entreprises qui pensent de plus en plus à court terme », ajoute l'Acoss.

 

Le coût de la mesure n'est pas définitivement arrêté, mais d'après la dernière évaluation transmise par Pôle emploi au ministère de l'Emploi, le 15 juin, il devrait se monter à 60,2 M € cette année et 35,7 M € l'an prochain. « La mesure d'après le ministère du Travail n'a pas été inscrite dans le budget de 2012», soulignent Les Echos.

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