SOLIDARITÉ. L'Union internationale des architectes a fait le point sur les initiatives menées en faveur de la reconstruction de la capitale libanaise, touchée par une explosion majeure début août.

Reconstruction de la ville et protection du patrimoine : les architectes, via l'Union internationale des architectes (UIA), souhaitent apporter leur part d'effort après l'explosion dévastatrice du 4 août 2020, à Beyrouth. Une rencontre a eu lieu entre le maire de la capitale libanaise et Michel Barmaki, ancien secrétaire général de l'IUA, le président de l'ordre des ingénieurs et architectes du Liban, Patrick Coulombel (Architectes de l'urgence) et Lara Moutin, cofondatrice de la campagne "Fenêtres pour Beyrouth". "Les discussions ont porté sur les actions liées à la réparation d'urgence des logements, ainsi qu'à la protection et à la réhabilitation du patrimoine bâti de Beyrouth", précise un communiqué de presse de l'IUA daté du 26 août 2020.


Plusieurs étapes dans la réhabilitation

 

La réhabilitation de la cité est prévue en plusieurs étapes : réparations les plus urgentes (plomberie, électricité, fenêtres), reconstruction des murs effondrés et réfection des peintures, puis réparation à long terme des structures effondrées. Un appel à dons a d'ores et déjà été lancé dans le cadre de l'initiative "Fenêtres pour Beyrouth".

 

 

Les besoins sont nombreux et urgent, assure Patrick Coulombel, d'Architectes de l'urgence. "Dans un rayon de moins d'un kilomètre de l'explosion, beaucoup de destructions, et au-delà, en fonction de la distance, nous constatons des désordres plus ou moins importants sur les bâtiments", explique-t-il dans un communiqué de presse diffusé par l'organisation le 26 août 2020. "Ceux en acier sont détruits, la structure de ceux en béton a mieux supporté l'explosion mais toutes les menuiseries intérieures/extérieures, les plafonds, cloisons légères, les habillages de façade, les couvertures en tuiles, les gardes corps, sont soit détruits, soit fortement endommagés." Au-delà du kilomètre de rayon, on constate surtout "un sinistre de menuiseries extérieures et de verres cassés", et ce jusqu'à 10 kilomètres de rayon.

 

Après la sécurisation et la mise à l'abri des 300.000 personnes qui se retrouvent sans logis, se posera la question de la réhabilitation de nombreux bâtiments classés, endommagés, datant du XIXème-XXème siècle. Même si peu d'ouvrages ont été démolis, mis à part ceux se situant dans l'environnement immédiat du site de l'explosion, "dans certains quartiers plus anciens, les bâtiments traditionnels aux murs de pierre et aux toits en pente de tuiles rouges ont été gravement endommagés".

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