Dans le cadre de mesures de simplifications demandées par le Premier ministre afin de relancer la croissance, la compétitivité et l'emploi, huit propositions ont été formulées pour le secteur des énergies renouvelables. Le SER se félicite de ce premier pas.

Jean-Marc Ayrault avait demandé au Conseil national de l'industrie (CNI) de recenser les textes qui pénalisaient les industries, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, afin de relancer la croissance, la compétitivité et l'emploi dans le cadre de son Pacte national. Parmi les 31 mesures préconisées par le CNI, huit portent sur les énergies renouvelables, suite au travail du Comité stratégique des filières éco-industries (Cosei). On peut notamment distinguer des mesures de simplifications procédurales quant aux autorisations d'installation et d'approbation de projets d'ouvrages relatifs aux énergies renouvelables marines. Il est également proposé de simplifier le régime d'autorisation pour l'utilisation de l'énergie des marées et de pouvoir "faire passer des canalisations privées dans les espaces remarquables pour les projets d'énergies renouvelables marines".

 

Complexité administrative
Des mesures qui satisfont pleinement le Syndicat des énergies renouvelables : "L'adoption des huit mesures proposées par le Conseil national de l'Industrie pour accélérer le déploiement de l'éolien en mer, mais également de l'hydrolien, et à moyen terme des technologies houlomotrices et ETM (énergie thermique des mers) marquerait une étape importante en donnant à notre pays les moyens de ses ambitions", déclare Jean-Louis Bal, le président du SER. Car la France s'est fixé pour objectif d'avoir un parc installé de 6.000 MW d'éoliennes offshore d'ici à 2020, et même de prendre le leadership mondial dans le domaine des énergies marines. Mais, outre l'hostilité des pêcheurs ou des riverains, la complexité administrative freine le développement de toutes ces filières sur le littoral national. Il faut noter que c'est en Ecosse qu'est implanté le Centre européen d'énergie marine où sont testées les machines. Un premier écueil pour la France qui dispose pourtant du deuxième gisement naturel hydrolien…

 

Une hydrolienne brièvement immergée à Cherbourg :
Une turbine sous-marine de 18 mètres de long et 160 tonnes Voith Hydro a été immergée quelques minutes puis remontée sur sa barge de transport dans le port de Cherbourg (Manche) le 14 juin dernier. Il s'agissait de tester le dispositif de manutention de l'engin qui doit rejoindre l'Ecosse et le site du Centre européen d'énergie marine où elle subira des essais.
En Normandie, le raz Blanchard et le raz de Barfleur font partie des trois zones de déploiement initial des hydroliennes. Un appel d'offres devrait prochainement être lancé pour des fermes pilotes : EDF prévoit l'entrée de son premier parc hydrolien des Côtes d'Armor en 2015 (et non plus à l'été 2014) et son rival, GDF Suez, en 2016.

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