Réseau Ferré de France (RFF) a présenté, jeudi 19 septembre, un grand plan de modernisation du réseau, pour un investissement de 15 milliards d'euros sur six ans, soit 2,5 milliards d'euros par an. Objectif : améliorer les conditions de transport des voyageurs.

Deux mois après le drame de Brétigny-sur-Orge (Essonne) du 12 juillet 2013 mettant en lumière la vétusté des réseaux de transport ferrés en Ile-de-France, Réseau Ferré de France (RFF), vient de présenter, ce jeudi 19 septembre, à son conseil d'administration, le Grand plan de modernisation du réseau (GPMR). Cela représente ainsi un investissement de 15 milliards d'euros sur six ans, soit 2,5 milliards d'euros par an. D'après le gestionnaire d'infrastructures, et conformément aux recommandations du rapport de la commission Mobilité 21 présidée par Philippe Duron, le GPMR portera essentiellement sur le "réseau existant et essentiellement en zone dense et sur les nœuds ferroviaires."

 

De son côté, Jacques Rapoport, le président de RFF, indique dans un communiqué que "l'ambition du GPMR consiste à offrir aux Français un réseau modernisé, fiable et confortable". Par conséquent, ce sera ainsi la mission principale du futur gestionnaire d'infrastructures unifié (GIU) dont sa création sera prochainement dévoilée au Parlement.

 

Ces dernières annonces confirment bien également que l'Etat et la région Ile-de-France consacreront 6 milliards d'euros à la rénovation et au renforcement du réseau de transports franciliens existant d'ici à 2017. En effet, ces acteurs ont souligné en 2012 la priorité donnée à la rénovation du rail, depuis l'audit alarmant sur la vétusté du réseau français réalisé par l'Ecole polytechnique de Lausanne en 2005.

 

"Une mise en place rapide"
Lors de la signature le 19 juillet dernier, de ce protocole de financement, le ministre Frédéric Cuvillier, nous avait confirmé que "ce plan de mobilisation avait bien été élaboré avant la catastrophe de Brétigny-sur-Orge" et rappelé que "c'est le signe de ce que nous souhaitons imprimer en matière de politique du transport : modernisation de l'existant, régularité, qualité, transport, cela rend plus que nécessaire cette mise en place rapide."

 

Deux nouvelles autoroutes ferroviaires sur les rails
Par ailleurs, mercredi 18 septembre, le ministre délégué chargé des Transports a confirmé à la presse la création de deux nouvelles autoroutes ferroviaires. La première reliera dès 2015 la Côte d'Opale (Calais) à la Côte Vermeille (Le Boulou) alors que la seconde, "autoroute ferroviaire Atlantique", reliera Lille (terminal à Dourges dans le Pas-de-Calais) à Bayonne (terminal à Tarnos dans les Landes). Sa mise en service est prévue au début de 2016, pour un investissement de 400 millions d'euros (dont 100 millions pour les wagons, le solde étant destiné à l'infrastructure et aux plateformes multimodales).

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