Les trois-quarts des Européens sont des citadins. Or, les zones urbaines s'avèrent plus sensibles à l'impact des événements climatiques que les zones rurales. L'Agence Européenne pour l'Environnement recommande donc qu'elles investissent dans des dispositifs préventifs afin de limiter les coûts humains et économiques liés au réchauffement terrestre et à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes.

Selon l'Agence Européenne pour l'Environnement (AEE), les villes européennes, plus encore que les zones rurales, devraient se protéger contre les effets du réchauffement global, ceci afin d'épargner leurs populations, leurs patrimoines et leurs infrastructures. « La composition et l'agencement particuliers des zones urbaines comparés aux zones rurales modifient les impacts du changement climatique, créant des défis nombreux et variés », estime l'agence qui appelle à une « adaptation urbaine au changement climatique en Europe ».
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AEE étude © AEE

Ainsi, plus de la moitié des villes européennes ne posséderaient pas assez d'espaces verts, « ce qui peut fortement intensifier les vagues de chaleur ». Un phénomène qui inquiète les experts pour certaines villes dont la population compte beaucoup de citoyens vulnérables comme les personnes âgées (en Italie, en Allemagne ou dans le nord de l'Espagne). D'autre part, une cité européenne de plus de 100.000 habitants sur cinq serait très exposée aux inondations et crues de cours d'eau, engendrant d'importantes conséquences économiques. Pour preuve, la situation de Copenhague au Danemark, victime d'un déluge en juillet 2011 dont les dégâts ont été évalués à près de 700 millions d'euros. La capitale danoise a donc prévu, dès la construction de sa seconde ligne de métro, d'installer des bouches surélevées afin d'éviter les inondations des souterrains à l'avenir. De la même manière, Londres a construit des barrages sur la Tamise afin de se protéger de la montée du niveau de la mer.

 

L'AEE appelle donc les villes à investir dans des dispositifs préventifs de ce type car « plus les dirigeants politiques tardent, plus l'adaptation sera coûteuse », estime le professeur Jacqueline McGlade, directrice de l'organisation.

 

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