Le ministère se félicite de la présence d'acteurs français tout au long de la chaîne de valeur, avec certaines groupes d'envergure internationale (Saint-Gobain, Lafarge, Vicat, Schneider Electric, Dalkia, Cofely, Legrand, Atlantic, Aldes) et une bonne complémentarité entre les industriels et les institutionnels (CSTB, Cetiat, Ifsttar). Il loue "la reconnaissance mondiale des ingénieurs et architectes français" et soutient que le contexte réglementaire et sociétal est "propice au développement technologique". Le rapport liste les points forts : l'engagement de toute la filière dans des développements tels que le BIM, les forts enjeux de la construction-rénovation de logements et le soutien des éco-constructions par les pouvoirs publics. En revanche, il déplore le "conservatisme du secteur (…) lié à la valeur patrimoniale", une "chaîne d'acteurs très fragmentée" et donc difficile à structurer - particulièrement dans les biosourcés encore balbutiants - ainsi qu'une déficience de collaboration entre les différents corps de métiers. Le document énumère enfin les menaces qui planent sur le secteur tout entier, dont l'incursion de géants étrangers (Google et Siemens sont nommés) ou l'impact de la fluctuation des prix de l'énergie sur la "valeur verte".

 

Il faut noter que les technologies évoquées dans le rapport sont finalement celles que connaissent déjà les acteurs de la construction depuis plusieurs années et que les conclusions des experts n'apportent finalement aucune véritable nouveauté dans le panorama. Elles confirment le virage pris par l'ensemble du secteur : l'accent sur la sobriété énergétique (via des travaux de rénovation thermique) et la numérisation de la construction, au-delà de l'étape de conception.

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