L'Atelier parisien d'urbanisme développe actuellement un nouvel outil pour informer sur l'ensoleillement des toitures de la Capitale. En effet, un cadastre solaire, bientôt disponible au public, permettra de savoir où l'installation de panneaux solaires est la plus pertinente. Explications.

Une carte de l'ensoleillement des bâtiments parisiens est en cours d'achèvement dans les bureaux de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur). Ce dernier, en association avec la Ville de Paris, a répondu à un appel d'offres européen dans le cadre du programme POLIS. Chacune des villes participantes - Munich, Lyon, Victoria, Lisbonne… - avait pour objectif de réfléchir au développement du solaire sur son territoire.

 

« Paris a opté pour un outil généraliste pour informer sur l'ensoleillement de ses toitures », nous explique Julien Bigorgne, ingénieur environnement à l'Apur. Partant du constat que les installations de panneaux solaires était encore peu lisible pour le grand public, et notamment pour les copropriétés, qu'il n'y avait pas d'informations généraliste et claire, il a donc été décidé de réaliser une cartographie qui permet de regarder les toitures de Paris. Un véritable défi d'autant que la ville est accidentée, en relief et que les hauteurs des immeubles sont très disparates.

 

Deux cibles : les copro et les bailleurs
« Nous avons fait voler un avion équipé d'un radar afin de récupérer la volumétrie (élévations, arbres, relief) de la ville. Puis nous avons numérisé la carte et fait tourner le soleil pendant un an, à la manière des météorologues, pour visualiser le potentiel des surfaces bâties et leur niveau d'insolation », poursuit Julien Bigorgne. A l'instar d'une carte sur Google Earth®, il sera possible d'identifier par un dégradé de couleur allant du bleu foncé au rouge, en passant par le jaune où le soleil est le plus présent. « Sachant que l'échelle va de 0 à 1.200 kWh/m2/an pour le maximum d'ensoleillement », précise l'ingénieur de l'Apur.

 

« Le but poursuivi s'inscrit dans une double dimension d'aménagement durable et de production locale d'énergie renouvelable », insiste le communique de l'Apur. « C'est un outil fait pour sensibiliser les gens au solaire. Il s'adresse notamment aux copropriétés et aux grands bailleurs privés, sociaux ou d'Etat », note Julien Bigorgne. La diffusion de ce cadastre solaire est prévue pour septembre ou octobre 2012, il devrait mis en ligne sur le site de la ville de Paris.

actionclactionfp