La Capeb et l'Anah viennent de signer une convention de partenariat dans le cadre du programme « Habiter mieux », qui a pour objectif la réhabilitation thermique de 300.000 logements privés d'ici à 2017.

Les 380.000 entreprises de la Capeb se sont engagées à accompagner le programme d'aide à la rénovation thermique des logements privés, « Habiter mieux » présenté, début mai, par le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu.

 

En signant jeudi cette convention de partenariat en présence du ministre, la Confédération des artisans et entreprises du bâtiment et l'Agence nationale pour l'habitat s'engagent à accompagner les occupants souhaitant réaliser des travaux d'amélioration, afin de lutter contre la précarité énergétique, qui touche à ce jour 3.4 millions de ménages en France. « Soit 13% des ménages français », rappelle Sabine Basili, Vice-présidente de la Capeb en charge des affaires économiques. « Les artisans, qui réalisent 81% du marché des particuliers et 68% du marché de l'entretien-amélioration sont en première ligne pour résoudre ce problème national », poursuit-elle.

 

L'objectif du programme « Habiter mieux », doté d'une enveloppe gouvernementale de 500 M€, vise la réhabilitation de 300.000 logements privés d'ici à 2017, via l'aide au financement de travaux de l'ordre de 10.000 euros pour améliorer d'au moins 25% la performance énergétique du logement, et faire baisser d'autant la facture énergétique. La Capeb entend donc mobiliser l'ensemble de ses adhérents, par des actions de sensibilisation à la formation continue, via les formations Fee BAT, et surtout ses 2.200 Eco-artisans® spécialistes de la rénovation énergétique. Ces derniers pourront même être signataires de la charte « Habiter mieux », mise en place entre les différents opérateurs du programme et l'Anah. Pour améliorer les conditions de paiement des chantiers, l'agence devra s'employer à réduire ses délais de paiement.

 


Résoudre une situation de précarité énergétique : cas pratique

Exemple de rénovation d'une « passoire thermique » : estimation des travaux d'urgence énergétique pouvant être pris en charge par l'Anah et estimation des économies d'énergie engendrée
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Le calcul suivant concerne une maison construite avant 1975 en zone 2, c'est-à-dire dans le grand Ouest sous un climat atlantique (zone 1 : climat continental du Nord Est, et zone 3 : climat méditerranéen), d'une superficie de 90 m² où vit un couple de retraités disposant d'un revenu mensuel de 1 580 €. Le chauffage de la maison et de l'eau chaude sanitaire est assuré par une chaudière fioul, dont la consommation de 2 000 litres par an représente un budget annuel de 1 800 € (base décembre 2010).
Après une évaluation thermique de la maison, le constat est le suivant : fenêtres à remplacer, mauvaise isolation des combles, chaudière vétuste de 18 ans et ventilation des pièces inadaptée.
Ce type d'habitation représente 30 % du parc immobilier (sur le total des 31 millions de logements en France).
La première étape pour le professionnel est de définir un bouquet de travaux prioritaires dont le rendement immédiat permet un très bon retour sur investissement. Dans notre cas :
- Remplacement de la chaudière par une chaudière à condensation fioul permettant 20 % d'économie de chauffage ;
- Isolation des combles (fournitures et poses), permettant 15 % d'économie de chauffage.
Une fois réalisés, ces 2 lots de travaux ont permis de réduire de 35 % la consommation d'énergie annuelle pour le chauffage de la maison de l'eau chaude (soit 1 400 litres de fioul). On estime la réduction de la facture énergétique d'autant.
Source : Capeb

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