Internet est devenu un outil incontournable dans l'activité quotidienne des artisans du bâtiment. C'est le constat que dresse l'étude Capeb/Batiactu parue en septembre, où l'on note une montée en puissance des nouvelles technologies et techniques. Détails.

C'est sur fond de conjoncture plutôt morose que l'étude Capeb/Batiactu a été présentée, en septembre dernier, lors de la soirée des Trophées Construction & Innovation 2011. En effet, alors que la Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment a revu ses prévisions pour fin 2011 à la baisse (+2.2%) - évoquant un « coup de froid » sur l'activité - 43% des artisans interrogés* dans le cadre de l'enquête jugent que leur volume d'affaires est stable depuis le début de l'année, tandis qu'ils sont 69% à estimer que les effectifs de leur entreprise reste stable également. Quant à l'évolution de leur activité, on notera que les demandes des maîtres d'ouvrage sont en baisse, mais que celles des particuliers restent bien orientées à la hausse. Enfin, les artisans doivent subir le fort déclin de la construction neuve depuis le début de l'année, tandis que l'entretien-rénovation se maintient en hausse.

 

La technologie, pas encore un vecteur de lien social
Dans ce contexte, l'étude Capeb/Batiactu a voulu se pencher sur le comportement des artisans en matière de nouvelles technologies. Et constate qu'ils sont désormais plus des deux-tiers à utiliser Internet tous les jours dans le cadre de leur travail, un outil devenu indispensable pour 44% d'entre eux. Près de la moitié possède son propre site web, qui est une source d'apport de nouveaux clients pour 60% des artisans interrogés. Internet sert également de plus en plus à passer des commandes ou à réserver en ligne : 60% des artisans y ont recours, dont un quart régulièrement. Mais Internet a ses limites pour les artisans, qui demeurent encore très peu nombreux à utiliser les réseaux sociaux pour leur activité professionnelle (9%). Côté téléphonie mobile, en revanche, les mœurs semblent évoluer. Déjà, près d'un tiers des artisans interrogés possède un smartphone, dont 45% sont des iPhone d'Apple. Toutefois, s'ils sont encore 63% à ne pas utiliser de connexion à Internet via leur mobile lors de déplacement ou sur les chantiers, ce chiffre se réduit par rapport à l'année dernière.

 

Les artisans, enfin, s'ouvrent également davantage aux nouvelles solutions techniques. Ils y ont eu recours, pour plus de la moitié, au cours des douze derniers mois, notamment pour des raisons de facilité de mise en œuvre (28%), d'aspect environnemental (24%) ou encore pour leur fiabilité (18%). A ce titre, l'aspect « développement durable » entre en compte pour 79% des clients des artisans, qui sont même prêts à payer leurs prestations plus cher (20%).

 

L'artisan, toujours en quête d'informations
En matière de sources d'informations, Internet se hisse en tête du classement, juste après les distributeurs et les négociants sur le terrain. Ainsi, 64% des artisans interrogés se servent des sites d'informations professionnels pour s'informer des nouveaux produits, matériaux ou innovations techniques, et parmi eux, le site de Batiactu se place en deuxième position (58%) juste derrière celui de la Capeb (71%). Du côté des newsletters consultées, là encore, celle de Batiactu arrive en pole position, avec un taux de 68% des artisans qui la reçoivent la lisent régulièrement.

 


(*) Enquête menée par la Capeb et Batiactu, à l'été 2011, sur 1.532 artisans répondants. Ils appartiennent principalement pour 32% au secteur de la couverture-plomberie-chauffage, pour 18% à la charpente-menuiserie-agencement, pour 15% pour la maçonnerie-carrelage. 48% des artisans interrogés travaillent dans des entreprises de 2 à 5 personnes.

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