Avec 670 millions d'euros de transactions en France au 1er trimestre 2009, l'immobilier d'entreprise affiche l'une de ses plus mauvaises performances de ces 10 dernières années, selon la dernière étude de la société CB Richard Ellis. Toutefois, les experts du groupe s'attendent «à un redémarrage de l'activité pour les mois à venir». Résultats.

Le marché français de l'immobilier d'entreprise est toujours en pleine crise. Avec 670 millions de transactions réalisées au premier trimestre 2009, «il enregistre sa plus mauvaise performance trimestrielle de ces 10 dernières années», indique la société CB Richard Ellis dans une étude. Autre point d'inquiétude, les banques se montrent toujours frileuses à prêter : «les conditions à re-prêter aux investisseurs immobiliers sont très difficiles à satisfaire», indique l'enquête CBRE. Résultat, peu de grands contrats ont été conclus : «aucune signature supérieure à 80 millions d'euros n'a été recensée et plus de 80% des deals n'ont pas dépassé les 15 millions d'euros».

 

Les étrangers en retrait
Dans ce contexte, les acquéreurs sont plutôt attentistes notamment à cause du «retournement du marché locatif et à la poursuite annoncée de la baisse des loyers». Conséquence, l'étude observe le retrait massif des acteurs internationaux du marché français. Seuls les allemands (10%) et la catégorie divers européens (7%) restent intéressés par les produits français, souligne l'étude. Ainsi, 78% des acquéreurs sont des Français.

 

Le marché de bureau en Ile-de-France
La demande placée atteint 439.500 m2 au premier trimestre 2009, soit un recul de 25% par rapport à la même période l'année dernière. Le rapport de CBRE explique que ce sont les grandes transactions qui ont permis le maintien de l'activité. Les 14 transactions supérieures à 5.000 m2 représentent 46% de la demande placée totale. Quant au loyer moyen francilien pour les surfaces neuves, restructurées ou rénovées, il atteint 313 euros HT HC/m2/an au 1er avril 2009, soit une chute d'environ 2% par rapport au trimestre précédent. Le loyer moyen parisien affiche, lui, 517 euros, en baisse également de 2% sur les trois derniers mois.

 

Si tous ces éléments poussent à une vision plutôt négative du marché, les experts de CBRE tablent sur un probable redémarrage prochainement, notamment grâce à la progression des taux de rendement locatifs. Ils anticipent même «pour les mois à venir des volumes d'investissement plus proches de ceux enregistrés fin 2008».

actionclactionfp