Lancés en 2012, les travaux du nouvel aéroport de l'île Sainte-Hélène révèlent de jour en jour la difficulté du chantier sur un site volcanique et montagneux. Surélevée, la piste de 1,9 km s'achève au bord d'un précipice de 300 m sur l'océan Atlantique.

Quand l'homme défie la montagne. Voilà comment l'on pourrait résumer la construction de l'aéroport de Sainte-Hélène. Sur l'île volcanique et quasi vierge de l'océan Atlantique, la conception de ce premier aéroport a constitué un sacré challenge pour les ouvriers du chantier. Une partie de la montagne a été creusée, tandis que le terrain d'une vallée a été surélevé. La piste, actuellement en construction, se terminera sur un pic impressionnant de 300 m sur la mer. Longue de 1.950 m, elle ne pourra pas accueillir des avions capables de relier l'Europe. Une escale technique en Afrique de l'Ouest sera nécessaire.
Financé par le gouvernement britannique à hauteur de 350 millions d'euros, l'aéroport proposera des vols d'une durée de 4 heures 30 entre l'île et Johannesburg, contre cinq jours de bateau par le Cap actuellement. Les Boeing 737-800 de la compagnie Comair pourront transporter 138 passagers, soit le même nombre de passagers que les paquebots qui effectuent la navette toutes les trois semaines. Dans un premier temps, un vol hebdomadaire sera organisé avec la capitale sud-africaine.

Développer le tourisme

La maîtrise d'œuvre a été confiée au groupe sud-africain Basil Read. La société française Thales est en charge de l'installation des équipements aéroportuaires.
Le projet prévoit également la création d'une route de 14 km qui mène à proximité de la capitale Jamestown, pour laquelle Basil Read conçoit une jetée coûtant 28 millions d'euros.
La construction de l'aéroport et de la jetée occupait début 2015 près de 600 personnes dont une moitié d'employés locaux et une centaine de Thaïlandais. La population de l'île a d'ailleurs augmenté de 10% depuis 2011, atteignant selon les dernières estimations environ 4.200 habitants.
Avec cette nouvelle infrastructure ouverte en 2016, les autorités ont l'ambition de développer le tourisme et d'accueillir jusqu'à 30.000 visiteurs par an, loin des 1.500 aujourd'hui. D'ici là, Sainte-Hélène devra mener d'importants travaux pour améliorer la qualité de ses routes et de son réseau en électricité et en eau.

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