En dépit d'une remontée des taux de crédit, le marché de l'immobilier ancien devrait rester très actif selon les notaires. L'année 2016 avait déjà été très dynamique selon les professionnels qui anticipent une baisse des stocks de biens.

La dynamique observée l'an passé sur le marché immobilier ancien s'est poursuivie au cours du premier trimestre de 2017. Le nombre de logements anciens vendus a continué de croître : à la fin du mois de février, il était de 867.000 sur douze mois glissants (+7,7 %), au-delà même du précédent record établi à 848.000. Les taux bas soutiennent donc l'activité, en dépit d'une "lente ascension qui ne décourage pas les acquéreurs", comme le soulignent les notaires dans leur note de conjoncture. L'observatoire Crédit Logement/CSA note que les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les établissements bancaires s'établissent à 1,51 % en mars 2017 (contre 1,49 % en février), correspondant au niveau de juillet 2016. Pour les professionnels, "l'élément à redouter" serait "une augmentation démesurée" de ces taux d'intérêt : elle "viendrait freiner la capacité financière d'achat et troubler l'équilibre actuel". L'observatoire note que, jusqu'à présent, cette remontée des taux de crédits immobiliers n'a été "ni rapide, ni très forte" et qu'elle "reste bien en deçà de celle des taux des obligations". Le haut niveau d'activité constaté en 2016 et au début de 2017 aura une conséquence : "raréfier le nombre d'acquéreurs en puissance qui auront trouvé ce qu'ils recherchaient" et diminuer les stocks de biens à vendre.

 

 

Des tarifs en hausse sur presque tout le territoire

 

A la fin du mois de mai, les prix des biens anciens devraient avoir progressé de +4,3 % sur douze mois pour les appartements et de +6,1 % pour les maisons. Au quatrième trimestre 2016, les prix avaient déjà augmenté de +1,7 % en France, soit +1,9 % pour les appartements et +1,5 % pour les maisons. Une tendance qui touche "la plupart des départements de province" mais qui s'exprime plus ou moins intensément. Seules trois métropoles ont vu les tarifs d'appartements baisser au dernier trimestre 2016 : Saint-Etienne (-5 %), Toulouse (-1,5 %) et Marseille (-1,3 %). Toutes les autres capitales régionales ont vu les prix augmenter sur la même période : entre +1 et +2 % pour Dijon, Nice, Reims et Tours, entre +2 et +5 % à Aix-en-Provence, Besançon, Brest, Grenoble, Lille, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulon. La hausse a même été supérieure à Lyon (+6,2 %), Strasbourg (+6,8 %) et Bordeaux (+11,2 %). Pour les maisons anciennes, quelques villes du nord du pays affichent une baisse (Béthune -3,6 %, Valenciennes -4,3 % ou Nancy -6,9 %) mais les autres ont assisté à une augmentation, à l'image de Bordeaux et Toulon (+8 %).

 

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