Lyon accueillera jeudi une conférence d’une trentaine de villes et collectivités françaises, européennes et libanaises, afin de mettre au point un plan de travail pour aider à la reconstruction au Liban.

Les communes de Tripoli (nord du Liban), Beyrouth, Barcelone, Venise, Perpignan, Marseille, Toulouse et Lille ont déjà répondu à l'appel de Lyon, qui préside le groupe Liban au sein des «Cités Unies France», une association créée en 1975 et qui regroupe 500 collectivités françaises.


«L'idée, c'est qu'à partir des besoins spécifiques des villes libanaises, on puisse mettre en place d'ici 15 jours ou trois semaines des missions opérationnelles constituées d'experts provenant des communes européennes adhérentes au projet», a expliqué Jean-Michel Daclin, adjoint au maire de Lyon, lors d'une conférence de presse.
La Banque mondiale, dont un représentant sera présent jeudi à Lyon, devrait profiter de cette conférence pour demander officiellement de l'aide aux villes européennes pour la reconstruction du Liban, ravagé par la guerre qui vient d'opposer Israël et le Hezbollah. «Pour les villes, la réunion de jeudi sera l'équivalent de l'assemblée de Stockholm», la semaine dernière, durant laquelle une cinquantaine de pays et une dizaine d'organisations internationales se sont engagés à réunir en urgence des fonds pour la reconstruction du Liban, a souligné Jean-Michel Daclin. Des organismes internationaux, tels le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), l'Agence française de développement ou l'Agence internationale des maires francophones, ont aussi annoncé qu'ils enverraient des représentants à la conférence de Lyon.
Les moyens financiers des villes étant moindres que ceux des Etats, l'objectif est plus de réunir des compétences que des fonds, des savoir-faire propres à chaque cité participante afin de constituer des groupes d'experts. «Nous attendons de voir jeudi quels sont les besoins précis, mais nous sommes déjà prêts à envoyer des techniciens compétents en assainissement, traitement des déchets, eau etc... aussi bien qu'en remise en état de l'enseignement scolaire», a précisé l’adjoint au Maire de Lyon.


La communauté internationale s'était engagée jeudi à Stockholm sur une aide de 940 millions de dollars, s'ajoutant à diverses contributions précédentes pour totaliser 1,2 milliard. Les principaux contributeurs à Stockholm ont été le Qatar avec 300 millions de dollars, les Etats-Unis (180 M USD), le Fonds monétaire international (112 M USD), le Fonds monétaire arabe (122 M USD), l'Union européenne (91 M USD), les Emirats arabes unis (50 M USD), l'Espagne (34,5 M USD), l'Italie (38 M USD), l'Arabie saoudite (30 M USD), la France (25 M USD, ce qui porte le total de son aide à 50 M USD), la Suède (20 M USD), selon une source gouvernementale, citée par Al-Mostaqbal.

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