Cinq ans après leur effondrement, les tours jumelles du World Trade Center font encore des victimes. Les pompiers, policiers, ouvriers et habitants de Manhattan qui ont respiré les poussières de Ground Zero en 2001, souffrent aujourd’hui de maladies respiratoires et de toux sévères.

Près de 70% des 40.000 personnes présentes à Ground Zero, dans les jours et les semaines ayant suivi l’attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, rencontrent aujourd’hui des problèmes de santé (difficultés respiratoires, gastro-intestinales, stress mental). Ce chiffre, issu d’une étude menée par le centre hospitalier Mount Sinaï à New York, a été rendu public la semaine dernière. L'étude, effectuée en 2002 et 2004, porte principalement sur un symptôme baptisé «toux du World Trade Center», qui a beaucoup touché les ouvriers chargés du déblaiement du site. Dans les premiers temps, ces derniers crachaient des particules de suie et de poussières.

Analyse des poussières
Cinq jours après l’effondrement des tours jumelles, un prélèvement de poussière a été effectué dans le quartier pour être analysé par la Robert Wood Johnson Medical School. Les résultats ont révélé la présence de composants néfastes pour la santé comme du plomb, du titane, et des dioxines provenant de la combustion du carburant des avions. Les effets de l’ingestion ou de l’inhalation de ces substances, dont les doses sont plus ou moins concentrées, restent flous. L’échantillon de poussière contenait pour 50% des débris de matériaux de construction et des matières non fibreuses, pour 40% du verre et des fibres, pour 9,2% de la cellulose, probablement issue de la désintégration des papiers de bureau, et pour 0,8% de l’amiante. La majorité des particules (61,5%) mesuraient plus de 53 microns, soit la largeur d’un cheveu. Dans un contexte plus large, l’impact de ces poussières sur l’environnement reste encore aujourd’hui inconnu.

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