POLITIQUE. Promis depuis plusieurs mois, le Conseil d'orientation des infrastructures a officiellement remis son rapport à la Première ministre, Elisabeth Borne, le 24 février 2023. Cinq ans après un premier volet, le Gouvernement s'engage à fournir des efforts supplémentaires et dans la durée, principalement axés sur le ferroviaire, la régénération et la modernisation des réseaux, comptant sur une forte contribution des collectivités locales également.


Les transports et les infrastructures sont mis tout en haut de l'agenda politique. C'est en tout cas le constat que dresse auprès de Batiactu David Valence, président du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) qui vient officiellement de remettre à la Première ministre Elisabeth Borne son nouveau rapport, le 24 février 2023. Comme dans le premier exercice livré en 2018 par cette instance pérennisée par la loi d'orientation des mobilités, le COI a soumis au Gouvernement dans cette version 2023 trois scénarios d'investissements dans les infrastructures.

 

Le premier, le moins disant, dit de cadrage budgétaire, prévoit 54,8 milliards d'euros d'investissement sur le quinquennat, dont 8,6 milliards via l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France). Soit moins que ce qui est prévu jusqu'en 2027 dans la programmation de la LOM, auquel s'ajoute le plan de relance (11,3 milliards). Ce scénario, selon certains acteurs, avait les faveurs de Bercy, mais aurait inévitablement accélérer la dégradation du patrimoine, ainsi que l'abandon de projets pourtant déjà décidés.

 

Planification écologique et priorité aux infrastructures

 

Le scénario médian, dit de planification écologique, permettrait d'injecter 84,3 milliards d'euros jusqu'en 2027, dont près de 26 milliards d'engagements de l'Etat. Une participation 50% plus importante que ce qu'évoquait la lettre de mission adressée au COI en octobre 2022 par le ministre des Transports Clément Beaune. Et donc "beaucoup plus ambitieux", souligne David Valence, avec un effort croissant et durable en faveur des modes décarbonés, donnant la priorité aux réseaux existants, "structurant pour la vie des gens".

 

Le troisième scénario était le plus ambitieux et avait naturellement la préférence de certains membres du COI, dont celle de son vice-président, Bruno Cavagné, également président de la Fédération nationale des travaux publics. Représentant près de 100 milliards d'euros d'investissement nécessaires sur le quinquennat actuel,
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