Quatre ans après sa fermeture au public, un an après le début des travaux et un an et demi avant sa réouverture, le zoo de Vincennes est en pleine transformation. En point d'orgue, l'immense serre tropicale dont la construction avance à grands pas. Visite guidée du chantier de ce parc zoologique emblématique de la capitale qui a accueilli près de 90 millions de touristes depuis sa création en 1934.

Le parc zoologique de Paris, communément appelé « zoo de Vincennes » est fermé au public depuis le mois de novembre 2008. Vétustes, ses bâtiments en béton dataient de 1934 et n'avaient, pour la plupart, subi aucun travaux de ravalement alors qu'ils avaient été conçus pour durer 50 ans. Lancé dans un vaste programme de rénovation, l'établissement se dote d'équipements modernes et à la hauteur de ses ambitions. Pas moins de 24 bâtiments vont être construits, la plupart se fondant dans des paysages reconstitués : « Placés à la périphérie, ils dégageront de grandes zones et contribueront à délimiter et à composer ces paysages, grâce à des enveloppes architecturales légères », explique l'architecte Bernard Tschumi. Les bâtiments seront réalisés avec des matériaux bruts ou naturels, avec des maillages en filet tendus et végétalisés, des madriers de bois non traités ou des faux rochers. « Ils constitueront un filtre subtil pour le public », poursuit-il.

 

Certains édifices se détacheront en revanche, comme la Grande serre tropicale, sorte d'immense zeppelin posé au sol. D'une surface de 4.000 m² et d'une hauteur de 16 mètres sans le moindre poteau, elle deviendra un nouvel emblème du Parc. « Elle sera exemplaire en termes de gestion de l'énergie », assure Christophe Soisson, président de Chrysalis, la société qui a conçu et qui se chargera de l'exploitation du parc dans le cadre du partenariat public-privé. La serre est munie de doubles vitrages cintrés sur place, une petite prouesse technique. Et la température sera maintenue par un système de brumisation d'eau, plutôt que par une climatisation. La gestion de l'eau a fait l'objet d'une attention toute particulière. De l'eau de forage, impropre à la consommation sera notamment utilisée pour le nettoyage et le remplissage des bassins. Les eaux de pluies, recueillies, seront recyclées dans les WC, filtrées et renvoyées dans le sol. L'eau de ville sera donc utilisée au minimum, pour seulement 10 % de la consommation totale.

 

Démarche environnementale poussée
La démarche environnementale se retrouve partout sur le chantier. Les matériaux issus de la démolition des bâtiments en béton ont par exemple été réutilisés pour les voiries du parc. Si certains arbres ont été abattus pour le chantier, 800 d'entre eux ont été conservés. Et qu'Idefix se rassure, ce sont plus de 2.200 autres arbres supplémentaires et 55.000 arbustes qui seront plantés afin de donner au visiteur une impression d'immersion dans une nature foisonnante. Parmi les nombreux chantiers du site, on remarque également l'installation, à la place de l'ancienne fauverie, d'une immense volière de 1.450 m² et près de 12 mètres de haut, où voleront librement ibis rouges et flamands roses. Une autre prouesse technique qui s'adossera au Grand rocher.

 

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