Une mission d’information du Sénat vient de publier un rapport dénonçant les dysfonctionnements du système de formation professionnelle actuel. Pour y remédier, elle propose la création d’un «compte épargne formation». Synthèse.

«Complexité, cloisonnement, corporatisme», tels sont les trois mots du rapport de la mission d’information du Sénat pour qualifier le système de formation professionnelle actuelle.

Le rapport de cette mission présidée par le sénateur, Jean-Claude Carle, souligne que «les 25 à 30 milliards d’euros consacrés chaque année à la formation professionnelle favorise les grandes entreprises au détriment des petites (…) et les salariés les mieux formés au détriment des plus fragiles».

Du coté des propositions, la mission préconise «l’individualisation et la responsabilisation», en créant un compte épargne formation, qui couvrirait les salariés, les personnes en reconversion, en congé formation et les retraités, et les suivrait tout au long de leur carrière même s’ils changent d’entreprise. Ce compte serait administré par «un fonds régional ad hoc géré par les apporteurs de financements».

Le rapport suggère également que les organisations patronales et syndicales ne puissent plus émarger le fonds de la formation professionnelle et que l’Etat s’en charge directement.

Ces mesures pourraient mettre fin à la gestion paritaire (patronat et syndicat) de la formation professionnelle.

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