L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) s'est déclarée favorable mardi à l'introduction d'un nouveau type de contrat de location, « à l'essai », sur le modèle du contrat première embauche (CPE). Explications...

«Les propriétaires veulent des locataires convenables et des loyers corrects», a déclaré à l'AFP Jean Perrin, président de l'UNPI et de sa branche en Bourgogne. Et de poursuivre : «S'ils pouvaient ?tester? les locataires, il serait possible de remettre sur le marché au moins 300.000 logements, soit le nombre de logements neufs créés en une année». Selon lui, cela pourrait «résoudre en partie la crise du logement».

L'idée a germé il y a six mois au moment de la mise en place du contrat nouvelle embauche (CNE) puis de la proposition de CPE par le gouvernement. Concrètement, aux 9e et 21e mois, le propriétaire pourrait donner congé au locataire avec un préavis de 3 mois. Au bout de deux ans sans préavis, le bail deviendrait «à durée indéterminée» et retomberait dans le droit commun. Conscient que ce bail, dit «à l'essai», «induit une certaine précarité», Jean Perrin affirme cependant que «c'est mieux que ne pas avoir de logement». Et ce dernier d'ajouter : «Il y a peu de chance que le locataire, dans le cas où il serait titulaire d'un CPE et où il occuperait un logement avec ce type de bail, se retrouve licencié et à la rue au même moment».
Récemment présentée au gouvernement, la proposition de l'UNPI a été votée en conseil national en septembre dernier. «On me dit que l'idée est excellente mais que dans un contexte de critique des CNE et CPE, elle ne peut passer pour le moment», conclut Jean Perrin. Affaire à suivre?



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