Néanmoins, le bilan de l'année qui s'achève comporte des points positifs. La réforme du financement des collectivités locales en fait partie. "Leur accès au crédit, sur lequel on alertait depuis des années est une problématique qui est en train de se résoudre, indique avec le sourire Patrick Bernasconi. Nous avons été entendus et une nouvelle banque des collectivités est en train de se constituer. La Banque Postale dispose ainsi d'une enveloppe beaucoup plus conséquente, avec un potentiel de 5 milliards d'euros et nous n'avons pas basculé dans le blocage complet qui menaçait 20.000 emplois".

 

Le système bancaire a besoin d'après le président de la FNTP de pouvoir mettre des liquidités en face des prêts qu'il accorde aux collectivités en réponse aux exigences des accords de Bâle 3. Le fléchage d'une partie des fonds d'assurance-vie est une solution, garantit-il. "Et d'ailleurs PRO BTP, l'organisme de prévoyance de la profession du BTP, vient de mobiliser une première enveloppe de 300 M€ à cette fin, explique la FNTP. Mais en complément, il est indispensable que la surcollecte du Livret A et du LDD qui reste dans les banques, puisse être affectée aux besoins de financement de projets long terme des collectivités locales. En effet, c'est la ressource de long terme qui est aujourd'hui encore difficile à trouver."

 

De plus, le "système pourrait maintenant être encore amélioré en changeant la loi", estime le président de la FNTP pour que les banques puissent prêter directement sur ces fonds collectés au titre du Livret A sans avoir à les remonter à la Caisse des Dépôts.

 

Dans l'attente des décisions de la "Commission mobilité 21"…
Autre point positif, la "Commission mobilité 21" a été instaurée en octobre 2012 pour prioriser rapidement les projets actuels du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT), représentant au total 260 milliards d'euros. "Nous attendons les conclusions au printemps 2013 de Philippe Duron, président de la commission - président également de l'Agence de financement des infrastructures de France. Il nous faut un plan clair donnant de la visibilité sur l'activité des dix ans à venir et surtout sur la période charnière 2016-2017, quand s'achèveront les projets actuels, estime-t-il.
Ainsi, il est hors de question d'après le président de la fédération des travaux publics que les projets à dimension européenne n'aboutissent pas. "La France a besoin de se connecter aux grands réseaux européens, maritimes et ferroviaires. Il ne faut pas qu'ils s'organisent sans elle à l'image de la modernisation du port du Havre, prévient-il. De même pour le projet de canal Seine-Nord Europe, on en a besoin. Pour ce qui concerne le projet de la LGV Lyon-Turin, je suis confiant, la décision politique vient désormais d'être prise."

 

La FNTP attend donc désormais les conclusions de la commission d'arbitrage sur le SNIT sur le sujet.

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