Une commission vient d'être mise en place pour tenter de redéfinir les priorités en matière de grands projets d'infrastructure. Objectif : remettre à plat le Snit établi par le précédent gouvernement et proposer, d'ici à six mois, un nouveau schéma national de mobilité durable.

Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a annoncé ce mercredi la création d'une commission en charge de « dégager une vision partagée, réaliste et cohérente à court, moyen et long termes » de la stratégie des infrastructures de transports en France.

 

Composée de parlementaires - au nombre de 6, gauche et droite - et de 4 personnalités qualifiées, elle aura pour mission de « trier, hiérarchiser et mettre en perspective les grandes infrastructures », explique un communiqué du ministère. « Elle devra réfléchir aux évolutions des services, en donnant la priorité aux transports du quotidien, à la rénovation des réseaux existants et l'amélioration à court terme du service rendu aux usagers ». Les résultats seront dévoilés dans six mois, qui permettront alors au ministre délégué de proposer un « nouveau schéma national de mobilité durable ».

 

« Nous ne sommes pas dans un logique d'abandon », a lancé Frédéric Cuvillier à l'AFP, répondant ainsi à quelques inquiétudes, notamment sur la crainte de voir le projet du Canal Seine-Nord tomber aux oublietttes. Mais le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) établi sous le précédent gouvernement - qui fixe à 245 Md€ sur 25 ans l'enveloppe nécessaire pour moderniser et entretenir les infrastructures existantes et en créer de nouvelles - « n'est pas compatible avec l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques », a indiqué le ministère.

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