Sur le chantier, la pose est réalisée au moyen du système Optima, développé voilà une dizaine d'années. Il se compose de lisses horizontales, fixées au sol et au plafond, et de fourrures horizontales et verticales reliées entre elles par des appuis, rupteurs de ponts thermiques. Les panneaux Isovip sont maintenus en place grâce à un puissant adhésif double face, tandis que les points particuliers (dont les dimensions ou formes sont incompatibles avec les panneaux standards) sont comblés à l'aide de bandes de laine de verre GR 32. Ces zones représentent entre 15 et 20 % de la surface totale du mur. Une membrane d'étanchéité à l'air est ajoutée, afin de compléter l'étanchéité des panneaux au niveau de leurs jonctions et de la laine de verre. "Elle sert également à la gestion de l'hygrométrie de la paroi", ajoute Dominica Lizarazu. L'étape de pose sera accompagnée sur le chantier par Isover, car le produit est délicat et qu'il nécessite une vigilance accrue au niveau des percements. Rien d'alarmant toutefois si un panneau venait à être endommagé par un locataire maladroit : le lambda de la silice seule est de 20, ce qui constitue déjà une bonne isolation.

 

La nouvelle solution est d'ores et déjà disponible pour les prescripteurs (bureaux d'études, architectes, ensembliers…). "Puis, dans un deuxième temps, à la fin du premier semestre 2016, nous élargirons l'offre au secteur 'diffus', c'est-à-dire les entreprises et négoces partenaires", précise la directrice marketing. Le prix s'avérera forcément plus élevé que celui de solutions standards : "Il faudra compter entre 150 et 250 €/m² pour le système fourni-posé avec un R=4, au lieu de 50-100 €/m² pour de la laine de verre seule". Les panneaux seront produits en Allemagne. Isover n'avance, pour l'heure, aucun objectif précis en termes de parts de marché visées, mais les isolants sous vide, déjà utilisés à l'étranger, sont encore totalement confidentiels en France. L'isolation est-elle à l'aube d'une ère nouvelle ?

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