Pour cette rentrée 2013, deux mille étudiants bénéficieront d'une "caution locative". Destiné à les aider dans la recherche de logement, le dispositif devrait être généralisé dès 2014. Il reste cependant jugé insuffisant par certains syndicats.

Rentrée rime souvent avec recherche d'un nouveau logement pour de nombreux étudiants. Une entreprise difficile, qui sera facilitée cette année grâce à la "caution locative". Testée dès cette rentrée 2013, elle est destinée à aider environ 1.500 à 2.000 étudiants qu'ils soient étrangers, issus de famille monoparentales, ou encore isolés. La condition à remplir pour en bénéficier est de ne pas pouvoir fournir familialement une double caution.

 

20.000 étudiants concernés en 2014
Inspiré d'un modèle déjà expérimenté depuis 2006 dans la région Aquitaine, le dispositif est cette année élargi : "Il est en train d'être mis en place pour être le plus réactif possible, avec cette année un seuil de 2.000 étudiants", a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, lors d'une visite sur le campus de l'Institut de recherche pour le développement Paris-Nord à Bondy (Seine-Saint-Denis), où elle était venue inaugurer une résidence étudiante.

 

En contrepartie de cette caution, l'étudiant bénéficiaire devra verser chaque mois une somme correspondant à 1,5% de son loyer "pour faire face à des aléas", a expliqué la ministre, précisant qu'un tel système "responsabilise l'étudiant".

 

Côté financement, si le ministère de l'Enseignement supérieur et la Caisse des dépôts et consignations se portent caution à hauteur de 300.000 euros, le Crédit coopératif quant à lui,opérateur du dispositif, est garant à hauteur de 4 millions d'euros.

 

Le système ne réjouit toutefois pas tous les partis : de nombreux syndicats étudiants réagissent à cette annonce. Le plus critique est sans conteste le syndicat « Solidaires étudiant-e-s », qui dénonce un système visant, en effet, moins de 1% des étudiants. Il souligne que le vrai problème vient des propriétaires qui exigent trop de garanties. Autre problème plus important à leurs yeux : le prix, jugé trop élevé, des loyers.

 

Après l'annonce du gouvernement de la mise en place de ce dispositif, le rapport des associations FAGE et UNEF montre en effet que plus de 50% du budget d'un étudiant est dépensé dans son loyer, le logement restera, cette année encore, le mauvais élève de cette rentrée 2013.

actionclactionfp