C'est la première fois que l'agence Celnikier & Grabli Architectes, créée en 2005, imagine un équipement sportif. "Nous nous sommes associés à Léon Grosse, qui, dès le concours, a mis les moyens pour réaliser des études critiques et constructives", témoigne Jacob Celnikier. L'agence, en collaboration avec Olgga Architectes et MCpaysages, a réfléchi à un plan masse. Le projet devait "offrir une image forte et unique, à travers une architecture et un paysage reconnaissables, et devait atteindre au minimum 50% de construction bois, 100% labellisé". Ainsi, la forte utilisation de bois (l'ensemble des façades, clos et couverts) dans ce projet apporte une atmosphère chaleureuse, loin de celle de nombreux stades.

 

Les qualités d'usages, la pérennité de l'ouvrage et une facilité d'entretien étaient attendues par la maîtrise d'ouvrage. "Les terrains sportifs, qu'ils soient de compétition ou d'entraînement, respectent une orientation optimale nord-sud. Il n'y a pas de prévalence et de hiérarchie entre les terrains, tous proposent une pratique idéale par rapport à la course du soleil, en conformité avec les demandes des fédérations sportives." L'orientation unitaire permet, elle, de mutualiser et d'aligner des pare-ballons, des mats et clôtures. Entre deux terrains de hockey et de rugby ont été dessinés les bâtiments-tribunes A et B, sur une bande au nord de la parcelle. Pour éviter aux usagers d'être éblouis l'après-midi, les tribunes sont orientées vers l'est.

 

Autre point important du projet : "le site étant inscrit dans une zone à risque centennal d'inondation, le programme suggérait de mettre le bâtiment A sur pilotis et de créer des vestiaires flottants. Nous avons plutôt choisi, avec l'aide d'un expert hydro-géologique, de concevoir un bâtiment vertical ayant peu d'emprise au sol. C'est pourquoi on retrouve les bureaux au-dessus de la tribune", raconte Jacob Celnikier.

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