Rapidement, l'architecte a compris que le projet de musée se structurerait en chapitres. Dans un constant échange entre ébauche architecturale et narration, Christian de Portzamparc a comme extirpé les décors d'Hergé pour les retranscrire sur les volumes intérieurs et extérieurs du musée. Les volumes sont ainsi répartis sur trois étages, creusés par un large atrium qui emprunte ses façades, coloris et textures à l'univers de Tintin. Piochant dans les aventures de Tintin en Amérique, les Cigares du pharaon ou l'Étoile mystérieuse, Christian de Portzamparc a réparti du rouge tacheté, du vert lychen fragmenté, ou la pièce centrale qu'est l'ascenseur, en écho à la mythique fusée rouge et blanche de Tintin. Revendiquant une architecture "figurative" appliquée au musée d'Hergé, l'architecte dit "avoir beaucoup aimé reprendre les traits d'Hergé et d'y trouver une force picturale", tout en craignant un rendu final "ridicule", conçu comme un "montage éphémère".

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