Dans les Landes, l'entreprise Larrère a investi dans une unité de biométhanisation. Implantée à Liposthey, elle exploitera les déchets de maïs et de carottes pour produire de l'énergie.

On connaissait les couches pour bébé, le jus de choucroute, et plus récemment les eaux usées… désormais, il faudra aussi compter sur les carottes pour se chauffer.

 

C'est en tout cas le projet lancé par le groupe familial landais, Larrère, producteur de légumes depuis 30 ans. L'entreprise a inauguré en septembre une unité de biométhanisation dont l'objectif est de produire de l'énergie pour à terme chauffer et éclairer le village de Liposthey.

 

Cette usine réalisée en partenariat avec Greenwatt s'appuie sur le procédé naturel de dégradation de matières organiques, ici des légumes tels que le maïs et les carottes. Résultat : du biogaz est créé, puis brûlé afin de générer de l'énergie. Au total, la société Larrère est capable de valoriser 6.500 tonnes d'écarts de tri et de coproduits agricoles. "Nous produisons pour le moment 240 kilowatt-heure. L'énergie produite nous permet de couvrir 100% des besoins de notre site, notamment notre usine de conditionnement. Une partie est revendue, ce qui nous assure un complément de revenu", explique une porte-parole du groupe, dans le quotidien Le Figaro.

 

L'objectif final est d'atteindre la production de 2450 mégawatt-heure électrique par an. Mais ce n'est pas tout, l'entreprise espère aussi utiliser le digestat comme engrais.

 

A noter que cette opération intègre le projet de loi de transition énergétique du ministère de l'Écologie. Il a été financé par le groupe Larrère à hauteur de 3 millions d'euros et a profité de subventions du Conseil général des Landes, la région Aquitaine ou encore l'Ademe d'environ 30%.

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