Interrogé sur le coût de ce produit, le responsable commercial d'UrbaTP déclare : "Il présente un coût sensiblement équivalent à un dallage béton classique. Le béton désactivé est évidemment moins cher, à 45-50 €/m², mais la pierre naturelle est beaucoup plus chère". Forte de ces caractéristiques, EcoGranic commence à rencontrer un succès commercial, surtout dans les villes de la moitié sud du pays (Marseille, Pau, Tarbes, Bayonne, Lyon, Grenoble…). Fabrice Cucca nous éclaire : "Tout d'abord, des grands groupes avaient fait naître des espoirs auprès des collectivités locales et même au sein du ministère concernant des revêtements dépolluants. Mais les promesses n'ont pas été tenues, entraînant une défiance aujourd'hui vis-à-vis de ce type de produit. Ensuite, il y a les habitudes des territoires, des architectes et des paysagistes qu'il faut faire évoluer. Enfin, il est difficile de lancer un produit au moment où les caisses sont vides et lorsque sévit l'attentisme d'une période électorale". Pour autant, la société UrbaTP a déjà réalisé de nombreux chantiers, dans des environnements variés, qu'il s'agisse de parvis de lycée, de trottoirs de tramways et de lignes de bus à haut niveau de service, de friche industrielle ou de monument historique, comme au Fort Saint-Jean de Marseille. Afin de répondre à une demande croissante, l'entreprise envisage de créer une nouvelle ligne de production, peut-être implantée dans l'Est de la France ou dans les Flandres. Mais il faudra consentir un investissement de 2,5 M€, un montant important pour cette PME.

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