Un technicien est mort et un autre a été grièvement blessé samedi à Paris, écrasés sous la cabine d'ascenseur qu'ils étaient en train de réparer. Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'accident, et la coordination CGT des ascenseurs a d'ores et déjà mis en cause l'utilisation de la sous-traitance.

Le drame s'est déroulé samedi dans un immeuble parisien du XIVe arrondissement alors que trois techniciens effectuaient des travaux de rénovation sur deux cabines d'ascenseurs, comme le prévoit la loi de mise en conformité du parc français, qui est le plus vieux d'Europe. L'une des cabines est redescendue, écrasant deux ouvriers présents dans la fosse. L'un est mort sur le coup et l'autre, grièvement blessé, a été transporté à l'hôpital.

L'immeuble de dix étages en copropriété privée où s'est produit l'accident est composé de deux bâtiments des années 1950, dotés chacun de deux ascenseurs de marque Schindler depuis leur construction. Les ascenseurs du premier bâtiment avaient été rénovés récemment, sans incident, et l'ascenseur dont la cabine est tombée samedi était en travaux depuis une dizaine de jours, via une entreprise de sous-traitance. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

Réactions

Lundi, la coordination CGT des ascenseurs a rappelé sa «radicale opposition à l'utilisation de sous-traitance, notamment dans les opérations de modernisation qui nécessitent une formation technique et à la sécurité très importante, ainsi que la mise à la disposition d'engins de levage notamment de qualité et contrôlés régulièrement». Le syndicat s'est aussi demandé «pour quels motifs ces salariés travaillaient un samedi matin», et a indiqué que le comité hygiène sécurité conditions de travail de Schindler Ile-de-France allait tenter de faire la lumière sur les raisons de cet accident.

La ministre du Logement Christine Boutin a fait savoir qu'elle était «particulièrement affectée par cet accident», en précisant que «la loi sur les ascenseurs qui concerne les travaux demandés aux propriétaires avait pour but de protéger non seulement les usagers mais aussi les ouvriers intervenant pour la maintenance».

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