Dans le cadre du contournement de la ville de Foix, la DDE de l'Ariège et le cabinet d'architecture FAUP (concepteur de la déviation) ont opté pour une solution géosynthétique pour réaliser les massifs de soutènement de route destiné à être ensemencés. Préservation de l'environnement oblige.

Située en région montagneuse, la RN 20 contourne la ville de Foix, avec en remblai des sols rocheux instables (marnes noires) à la source de nombreux risques d'éboulement et chutes de pierres. En toute logique, ce chantier devait donc répondre aussi bien à des impératifs de sécurité, de préservation du site paysager et que de stabilité dans le temps. C'est dire si le cahier des charges établi à partir des exigences techniques et environnementales de la DDE de l'Ariège et du cabinet d'architecture FAUP était particulièrement exigeant. Après une analyse des procédés agréés existants sur le marché, c'est une solution « produit » qui a vu le jour avec les complexe de géotextiles Rock PEC de la société Bidim. Il semble, en effet, que ces produits soient bien adaptés à la constitution géométrique et fonctionnelle des remblais, tout comme à l'impératif d'ensemencement du massif demandé par les maîtres d'ouvrages.
Après validation des calculs de pré-dimensionnement de l'ouvrage effectués par Bidim Geosynthetics,par le LRPC de Toulouse et Terrasol, la mise en oeuvre a été assurée par l'entreprise Valérian Centre Sud. Ce travail a exigé une bonne maîtrise de la géométrie du massif, mais surtout de la mise en tension précise des filets. Pour plus de sécurité, cet ouvrage a été mis sous surveillance permanente grâce à un dispositif d'appareillage de mesures vérifiant l'évolution et le comportement des géotextiles durant et après l'édification des remblais.

La végétalisation : une technique très spécifique

Deux murs de contournement exigeaient l'emploi de cette solution technique qui s'impose progressivement sur le marché : le MS 3 (12 m de haut renforcé sur 8 m) et le MS 5 (16 m de haut renforcé sur 12 m). La mise en oeuvre des complexes s'est effectuée en nappes horizontales (sans retour au parement) et ces derniers ont été disposés à intervalles réguliers entre chaque couche de remblai d'une épaisseur de 0,40 m. Ainsi, les géotextiles développent des efforts de traction que le sol ne peut reprendre. Cette installation garantit aussi une protection accrue des éléments de renfort et un frottement élevé avec le matériau de remblai, évitant le risque d'éboulement.
Jusque là, rien d'extraordinaire si ce n'est que les parements de l'ouvrage de Foix sont inclinés à 78 degrés et les remblais doivent être végétalisés. En effet, pour une complète intégration dans un site naturel unique, une couche de 0,25 m de terre végétale est appliquée sur le parement. Fixé par épinglage tous les 1,5 m, un filet de confinement (le FC 025, un nouveau produit de la gamme anti-érosion) maintient l'ensemble afin de prévenir tout risque d'érosion en cas d'orage. Celui-ci est un matériau composite choisi pour sa structure relativement fermée (maille carrée de 17 mm de côté). Il associe un filet de confinement PEHD résistant aux U.V., à des fibres naturelles biodégradables qui autorisent à court terme la végétalisation du talus.
Enfin, la touche finale du projet a été apportée par l'entreprise SATAR. Cette entreprise paysagiste, spécialisée en aménagement végétalisé destiné à la protection et la stabilisation des sols dégradés, a préconisé les mélanges de semences rapides à pousser. En quelques semaines, les murs de soutènement se sont recouvert d'un tapis végétal relativement homogène.

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