CONJONCTURE. Alors que le secteur se réjouissait après plusieurs mois dépassant les niveaux de 2019, le mois de juillet a marqué un sérieux coup de frein dans l'activité des travaux publics.

C'est un véritable "coup de frein" qu'ont connu les travaux publics au mois de juillet 2021. A l'image de la météo, l'activité du secteur a en effet été bien maussade comme le révèle le dernier bulletin de conjoncture de la FNTP. Plutôt stable sur un an (+0,9% vs juillet 2020), elle recule en revanche de près de 12% par rapport au mois précédent. Et s'inscrit très en-deçà du niveau d'activité de juillet 2019 (-9,9%).

 

Alors que le premier semestre dépassait de presque 2,5% les chiffres enregistrés deux ans plus tôt, avant la crise, cette contreperformance ramène le secteur a un niveau quasi équivalent à celui de 2019, en cumul sur les 7 premiers mois de l'année (+0,3%). Ce qui reste malgré tout plutôt positif.

 

Prises de commandes de nouveau dans le rouge

 

Côté prises de commandes, ce n'est pas la joie non plus. Alors que le nombre de marchés conclus s'était redressé au premier semestre, pour atteindre +3,5% sur un an, il replonge au mois de juillet : -10% par rapport à juin. Conséquence : le volume des marchés conclus est à nouveau en recul sur l'ensemble de l'année (-2,7%). C'est encore pire si l'on compare aux 7 premiers mois de 2019 : -18,4%.

 

Moins d'activité, ce sont aussi moins d'heures travaillées. Le nombre d'heures effectuées par les intérimaires baisse ainsi de 9,6% en juillet par rapport à juin, et de près de 4% pour les ouvriers permanents. Les effectifs, en revanche, restent sur une bonne dynamique (+2,6% sur un an, +4,1% vs 2019).

 

Les coûts de production devraient continuer à augmenter

 

Les carnets de commandes non consommés pendant la crise ont jusque-là permis aux entreprises de rattraper leur activité, mais s'affichent à nouveau à un niveau plutôt bas. "Face à cette situation, l'évolution de l'activité au second semestre dépendra notamment de la concrétisation du plan de relance en investissements", note la FNTP.

 

Autre inconnue pour la fin de l'année : l'évolution des coûts de production. Depuis janvier, l'index TP01 est en hausse de 2,4% et "cette progression risque de persister dans les mois à venir compte tenu de la hausses vertigineuses de nombreux matériaux", estime la fédération. Et de citer quelques exemples : entre juillet 2020 et juillet 2021, le prix des tubes et tuyaux en matière plastique a augmenté de 21% ; celui des fils et câbles d'énergie de 16% ; celui du bitume de 11%.

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