Une opération de contrôle sur un chantier de rénovation à Paris a mis au jour la situation irrégulière des employés de douze sociétés. Il est notamment reproché aux responsables de ces entreprises l'absence de déclaration de leurs salariés à l'Urssaf.

Les responsables de treize sociétés travaillant sur le chantier de rénovation d'un immeuble parisien ont été mis en examen la semaine dernière, après une opération de contrôle révélant que des employés étaient en situation irrégulière. L'opération, menée par le comité opérationnel de lutte contre le travail illégal (Colti), s'est intéressée à un chantier se tenant dans le XVe arrondissement de Paris, et faisant intervenir plusieurs dizaines de personnes.

 

A son issue, «douze des treize sociétés contrôlées se trouvaient à des degrés divers en situation illégale» au regard de la législation du travail ou de la législation sur le travail des étrangers», a expliqué le parquet. Absence de titre de travail ou de déclaration des salariés à l'Urssaf ont notamment été constatées. La treizième entreprise, qui était en situation irrégulière, a bénéficié d'un classement sans suite.
Selon le parquet, quatre des douze dirigeants mis en cause sont appelés à comparaître le 10 février prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, alors que l'enquête sur les huit autres responsables d'entreprises est toujours en cours.

 

88 travailleurs bientôt régularisés
Par ailleurs, 88 travailleurs sans-papier qui étaient en grève depuis plus de cinq mois ont levé le piquet de grève qu'ils avaient installé devant l'agence parisienne de MAN BTP. Le syndicat Solidaires et l'association Droits devant, qui soutenaient ce mouvement, ont annoncé qu'une délégation des travailleurs serait reçue mardi à la préfecture de Paris. Cette réunion devrait, selon Droits devant, «déboucher sur une régularisation globale» des 88 travailleurs, ces derniers «ayant tous obtenu une promesse d'embauche». D'après Solidaires, les 36 travailleurs qui ont obtenu une promesse d'embauche en CDI par les donneurs d'ordre (Vinci, Eiffage, Rabot-Dutilleul) ont déjà déposé leur dossier de régularisation à la préfecture. Les 52 autres, qui auraient signé lundi un protocole avec MAN BTP pour des contrats de mission d'un an, devraient à leur tour déposer leurs dossiers mardi.

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