SERIE PAROLES D'ARCHITECTE. Tous les quinze jours, Batiactu donne la parole à un architecte pour parler de son activité, de la profession et de sa vision pour une architecture plus durable. Vincent Lavergne dévoile cette semaine sa vision du secteur.


Il considère que l'architecture doit répondre aux attentes de la société. Par la philosophie de son cabinet d'architecture et urbanisme éponyme, Vincent Lavergne veut travailler en adéquation avec les enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux. Ayant tout d'abord appris à être assistant architecte au sein d'une école de la Ville de Paris, avant d'intégrer l'Ensa Paris-La-Villette en troisième année. Diplômé en 2009, il fonde, à cette époque, l'agence Nadau Lavergne, avec son ami Jérémy Nadau. Ensemble, ils sont parmi les lauréats de l'album des jeunes architectes et du palmarès des jeunes urbanistes en 2012.

 

Quatre ans plus tard, son associé retourne à Bordeaux, sa ville natale, et Vincent Lavergne décide de créer l'agence Vincent Lavergne Architecture Urbanisme (VL-AU). Cette dernière, qui compte aujourd'hui une vingtaine de collaborateurs, œuvre à la transformation de la ville, en incluant les impératifs du développement durable. Restructuration lourde, sites contraints en milieu dense, reconversion industrielle… La société basée à Paris travaille sur de nombreuses thématiques et s'est spécialisée dans la construction bois et les matériaux biosourcés. Une façon de développer des alternatives au béton. Aujourd'hui, l'agence conçoit des projets en France comme à l'étranger et poursuit son développement à Marseille, Barcelone et Valence. En parallèle, Vincent Lavergne donne des conférences à travers le monde. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Tous urbains et appartient au réseau des instituts français à l'étranger. Rencontre avec ce touche-à-tout...

 

Batiactu : Comment se porte votre agence et quel regard portez-vous sur le marché ?

 

Vincent Lavergne : L'agence se porte bien. J'observe une mutation profonde du secteur. Les acteurs privés sont moteurs des projets mais sont également fragilisés par la conjoncture économique. Quant aux promoteurs, ils engrangent de plus en plus de pouvoir. Ils sont montés en compétences et se sont professionnalisés. Les architectes, de leur côté, travaillent dans des conditions d'urgence et doivent respecter des budgets extrêmement contraints. Aussi, je constate qu'une limite a été franchie concernant l'acceptabilité des projets, souvent ceux qui concernent des logements sociaux.
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