La signature d'un arrêté de péril du théâtre de l'Empire à Paris, un mois après l'explosion qui l'a dévasté, «n'apporterait rien de plus» par rapport au dispositif actuel de suivi de cet immeuble dont le risque d'effondrement «n'est pas imminent», a-t-on appris lundi auprès de la préfecture de police de Paris.

Selon la même source, quatre experts ont été désignés par la justice dans le cadre de l'enquête et n'ont pas encore rendu leurs conclusions.

Pourtant, deux autres experts judiciaires qui ont été désignés, à la demande des propriétaires voisins, dont le magasin Habitat notamment, ont évoqué l'imminence d'un risque d'effondrement nécessitant l'évacuation d'immeubles voisins, a affirmé vendredi Le Parisien, les experts se basant sur l'un des murs pignon du théâtre.

Les architectes mandatés par la préfecture de police, qui se rendent régulièrement sur les lieux, ne partagent pas ce point de vue et n'ont pas constaté une «évolution brutale et importante des désordres», selon la même source. La démolition complète du théâtre est la solution envisagée, a indiqué par ailleurs la préfecture, mais ne pourra être techniquement entamée que lors des travaux prévus afin de conforter le mur en question. Le quotidien a cité le rapport d'un expert judiciaire selon lequel «il existe un ?péril imminent' d'effondrement du théâtre qui entraînerait de gros risques sur les bâtiments du voisinage».

Selon l'expert, a poursuivi le quotidien, «l'une des façades du bâtiment risquerait de s'effondrer en emportant l'intégralité du bâtiment du théâtre», précisant qu'il préconise de «démolir au plus vite le bâtiment» mais aussi «de faire évacuer les bureaux et les logements immédiatement menacés».

Une violente explosion, dont l'origine n'est pas déterminée, a dévasté le 13 février dernier le théâtre de l'Empire, situé dans le XVIIe arrondissement de Paris, et faisant sept blessés légers.

Le théâtre est la propriété du groupe français Altarea qui a le projet de le transformer en hôtel de luxe. Une demande de permis de démolir avait été déposée en décembre 2004, avant les faits, a aussi précisé la préfecture qui a fait part de ses observations aux élus et aux responsables d'entreprises.

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