Le Premier ministre Dominique de Villepin a soudé mercredi le dernier rail du TGV Est et s'est félicité de l'aboutissement «d'un chantier considérable qui a nécessité 5 milliards d'euros d'investissements» et dont 37 millions d'européens pourront profiter dès juin.

Le dernier rail a été soudé au kilomètre 20, situé à Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne). Les premiers TGV circuleront sur cette ligne à grande vitesse à 320 km/h, reliant Paris à Strasbourg en 2 heures et 20 minutes, contre 4 heures actuellement, et Paris à Metz et Nancy en une heure et demie, au lieu de 3 heures.

Le premier tronçon compte 300 kilomètres de ligne à grande vitesse (LGV), entre la région parisienne et la Moselle. «Après cette première phase, il est essentiel pour Strasbourg que nous réussissions ensemble à lancer la deuxième phase qui permettra de gagner encore une demi-heure sur le trajet Paris-Strasbourg», a souligné le Premier ministre.
Le deuxième tronçon, dont les travaux pourraient commencer dès 2008, prolongerait cette LGV à l'est jusqu'à Vendenheim (Bas-Rhin), à quelques kilomètres de Strasbourg.

Des nouvelles du TGV Sud Europe Atlantique
En marge de la cérémonie de soudure du dernier rail du TGV Est, Dominique de Villepin a annoncé que le gouvernement lancera «à l'automne» l'appel à projets pour le TGV Sud Europe Atlantique, qui mettra Bordeaux à 2h10 de Paris.
Le projet de ligne à grande vitesse «Sud Europe Atlantique» consiste à construire une ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux pour y faire circuler des TGV à plus de 300 km/h, libérant la ligne actuelle pour y faire circuler davantage de trafic fret et de trains régionaux.
le projet doit être réalisé en deux phases : Angoulême-Bordeaux d'ici à 2013, puis Tours-Angoulême d'ici à 2016. L'ensemble du projet est estimé à 4,7 milliards d'euros pour 303 km de ligne nouvelle et 39 km de raccordement, selon Réseau Ferré de France. A terme, cette liaison doit se prolonger vers la péninsule ibérique.

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