Le spécialiste des revêtements de sol Tarkett est très satisfait de son bilan 2013 : grâce à la consolidation de l'américain Tandus à la fin de 2012, et grâce à une croissance organique soutenue, l'entreprise affiche une forte progression de son chiffre d'affaires et de son résultat net. Revue de détail avec Michel Giannuzzi, le président du directoire.

"C'est un chiffre d'affaires record de 2,5 milliards d'euros, en hausse de 9,8 %", précise d'emblée Michel Giannuzzi, président du directoire de Tarkett. "Nous avons bénéficié de la consolidation de l'acquisition de Tandus, qui a augmenté significativement ce chiffre d'affaires, mais également d'une croissance organique de 3,3 % qui a été plus forte que celle des PIB des pays dans lesquels nous sommes implantés", explique-t-il. Le résultat net de l'entreprise a également augmenté, dépassant les 99 M€ (+18,5 %). "Le bilan ? 2013 a été une très bonne année pour le groupe Tarkett, grâce à la très bonne facture des résultats financiers et grâce à une entrée en Bourse réussie", déclare Michel Giannuzzi.

 

Le ralentissement économique constaté en France et en Espagne a été compensé par la bonne performance réalisée en Allemagne, Pologne et en Europe du Nord, et par une amorce de reprise en Italie. "La bonne tenue du marché américain, notamment pour les sols sportifs, et l'intégration de Tandus a porté ses fruits", poursuit Fabrice Barthelemy, le directeur financier du groupe. "Dans la zone CEI, la croissance organique de 4,1 % a été plus rapide que celle du PIB russe, et nous avons réalisé une bonne performance en Amérique du sud grâce au Brésil, où le marché est porté par les dalles vinyle haut de gamme", détaille-t-il. En revanche, l'activité "Bois et stratifié" a souffert sur l'ensemble du marché européen. Tarkett, dont l'activité se répartit équitablement entre les sols commerciaux et le résidentiel, réalise 80 % de son chiffre dans la rénovation et 20 % dans le neuf. Au niveau de son portefeuille, les sols vinyles et lino représentent 60 % du CA, loin devant les moquettes (12 %), les sols sportifs (11 %), le bois et laminés (10 %) et les revêtements caoutchouc (7 %).

 

2014, année olympique pour battre le record
Le groupe a poursuivi, en 2013, ses actions de réduction des coûts (restructuration, fermeture d'une usine au Texas, amélioration de l'efficacité des différents sites, etc.), mais l'entrée en bourse a toutefois entraîné une dérive de la facture liée aux frais de conseils et d'avocats. Les investissements se sont également maintenus à hauteur de 3,5 % du CA, soit 88 M€, qui ont servi à l'établissement d'une nouvelle ligne de production en Russie (20 M€) et au déploiement mondial de la solution informatique SAP. "Nous avons continué de réduire l'endettement, qui est passé de 452 à 429 M€, et ce malgré le paiement de 125 M€ de dividendes", précise Fabrice Barthelemy.

 

Pour 2014, Tarkett entend poursuivre sa croissance organique, accélérée par des acquisitions. "Nous avons amorcé des discussions avec Gamrat, une société polonaise de sols commerciaux à usage professionnels", annonce Michel Giannuzzi. L'acquisition de cette entité qui réalise un CA de 19 M€ améliorera encore le positionnement du groupe en Europe centrale. "Nous souhaitons maintenir notre exposition géographique équilibrée entre l'Amérique (36 % du CA), l'Europe (29 %) et la zone CEI et autres (35 %). Notre croissance sera tirée par l'innovation, avec la généralisation des sols vinyles sans phtalates en Europe ou le déploiement de bonnes pratiques dans les usines. Si 2013 a été une année record, il sera battu en 2014, année olympique !", assure le président du directoire.

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