Si les Parisiens ne vont pas à la plage, c’est la plage qui vient à eux. Alors que «Paris Plages» cuvée 2007 commence à la fin de la semaine, les trois sites de l’évènement sont en chantier, et quelque 2.400 tonnes de sable sont arrivées lundi matin par voie d’eau. Balade sur les plages parisiennes…

Trois kilomètres de plage en plein cœur de la capitale : depuis cinq ans, le sable fin et les jeux de plage le long de la Seine sont devenus des images banales du Paris estival. A quelques jours du coup d’envoi de la sixième édition de «Paris Plages», cabines, palmiers et sable fin arrivent sur les voies fermées à la circulation. Lafarge, partenaire de l’opération, a livré lundi quelque 2.400 tonnes de sable, en provenance de sa carrière de Sandrancourt (Yvelines), à 70 kilomètres de Paris par la Seine.

Le groupe fournit et achemine à ses frais le sable sur quatre barges, soit l’équivalent d’une centaine de camions. «Notre intérêt dans cette participation est de montrer aux Parisiens que le transport fluvial est un bon moyen d’acheminer des matériaux au cœur de Paris, sans déranger la circulation», confie Dominique Hoestlandt, directeur général adjoint de Lafarge Granulats. «Mais ce mode de transport ne peut être utilisé qu’à deux conditions : que l’on continue d’avoir des sablières et des carrières à proximité des ports, et que les habitants, qui aspirent de plus en plus à reconquérir les berges, laissent justement une place pour les ports».

Troisième site
Paris Plages ouvrira le 20 juillet, jusqu’au 19 août. Cette année, il n’y a plus deux mais trois sites, tous équipés d’une connexion wifi. La nouveauté 2007 s’étend sur 800 mètres de quais sur le Bassin de la Villette. Il n’y a pas de sable, mais de activités nautiques telles que l’aviron, le canoë kayak, les pédalos pour enfants… Les deux autres plages se trouvent au Port de la Gare (site inauguré lors de l’édition 2006), et entre le Louvre et le pont de Sully, site historique de la manifestation. Sur ces trois kilomètres jonchés de sable fin, on trouve des activités de plein air (roller, escalade, pétanque), une piscine ou encore une scène de concerts. Le parvis de l’Hôtel de ville a également été recouvert de sable, pour accueillir des sports collectifs comme le beach-volley et, Coupe du monde oblige, un terrain de rugby sur sable.

Le sable livré ici n’est pas un matériau aussi «technique» que celui utilisé pour le ciment ou le béton et les grains sont d’un millimètre maximum, pour le confort des vacanciers. A la fin de l’été, le sable venu des carrières de Lafarge quittera les quais de la Seine pour être réutilisé dans les manèges de la Garde républicaine, des endroits aussi appelés… «carrières !» s’amuse Dominique Hoestlandt.

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