L'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale vient de rendre son rapport 2009-2010 à Benoist Apparu et Martin Hirsch. Le constat est que si la pauvreté se stabiliser depuis 10 ans, les conditions des plus vulnérables se sont davantage dégradées. Au risque de s'aggraver avec la crise. Détails.

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, et le Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, ont reçu ce jeudi le rapport de l'ONPES, présidé par Agnès de Fleurieu. Celui-ci constate que la crise est d'une ampleur sans précédent et a principalement touché les travailleurs pauvres ou précaires, mais également les jeunes.
Ainsi, l'ONPES vient de comptabiliser, à 2007, quelque 8 millions de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 60% du revenu médian à 908 €/mois). Ce chiffre n'a guère évolué apparemment, passant de 13.6 à 13.4% de la population entre 1998 et 2007. En revanche, notre l'Observatoire, la proportion de la population subsistant avec 40% du revenu médian (602 €) a augmenté de 2.1% en 2002 à 3.1% en 2007. Ainsi, en 2007, ils étaient 1.8 million dans ce cas.
En outre, avec la perspective d'un million de chômeurs qui vont arriver en fin de droits en 2010,
la Présidente de l'ONPES s'est inquiété également que « la dégradation du marché du travail, en touchant les personnes qui étaient déjà les plus vulnérables, engendre un risque d'irréversibilité du chômage et de la pauvreté ».

 

La pauvreté touche aussi ceux qui travaillent
Si la crise n'a pas encore produit d'effets chiffrés, l'ONPES a tout de même noté que les associations ont vu les demandes d'aides alimentaires et financières augmenter depuis l'automne 2008. Autre phénomène, la pauvreté touche les personnes qui travaillent. Au nombre de 1.7 million en 2005, soit 7% des travailleurs, ils sont, en 2007, 1.9 million (6.7% des salariés).
Enfin, A l'issue de la présentation, les membres du gouvernement ont annoncé la nomination, le 1er mars prochain, de Julien Damon, professeur associé à Sciences-Po, à la tête de l'ONPES, en remplacement d'Agnès de Fleurieu qui présidait l'organisation depuis 2005.

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