Vers un assouplissement de la loi SRU/Un japonais s’attaque au marché immobilier chinois/Nouvelle affaire de corruption immobilière sur la Costa del Sol/La Banque de France se restructure/Colonial poursuit ses achats immobiliers à Madrid…

Vers un assouplissement de la loi SRU
Une «réforme équilibrée de l'article 55 de la loi SRU» sera proposé au Sénat, a indiqué jeudi le rapporteur Dominique Braye alors que débutait l'examen en deuxième lecture du texte de Jean-Louis Borloo «Engagement national pour le logement». La loi de solidarité urbaine (SRU) dispose à son article 55 que les communes de plus de 3.500 habitants doivent disposer d'au moins 20% de logements sociaux et prévoit des pénalités pour celles qui ne se conforment pas à cette obligation. Selon Dominique Braye, ce dispositif est à la fois «injuste» et «inefficace», compte tenu des obstacles que peuvent rencontrer certaines municipalités pour réaliser les opérations nécessaires.
Aux termes de l'amendement qu'il a déposé, une commission nationale pourrait recommander au ministre chargé du logement «un aménagement des obligations» d'une commune empêchée par des «raisons objectives» de remplir la totalité de ses objectifs en matière de logement social.

Un japonais s’attaque au marché immobilier chinois
Le groupe de services financiers japonais Orix a annoncé mardi qu'il avait acquis une participation de 10% dans une firme d'investissement de Hong Kong, dans le but de préparer son entrée sur le marché immobilier chinois. Orix a acheté cette participation dans la société Tian An China Investments, qui construit et vend des immeubles d'habitation et de bureaux ainsi que des parcs industriels en Chine.
Les ventes immobilières en Chine devraient encore augmenter de 20% en 2006 après avoir bondi de 30% en 2005, selon des chiffres officiels chinois.

Nouvelle affaire de corruption immobilière sur la Costa del Sol
Le maire de Marbella (station balnéaire sur la Costa del Sol), Marisol Yagüe et dix-neuf autres personnes, dont l'adjoint chargé de l'urbanisme, Juan Antonio Roca, ont été interpellés mercredi dans le cadre d'une «vaste opération» anti-corruption liée à des projets d'urbanisme, selon la police.
L'enquête, qui se déroule à Marbella, Madrid et en Murcie vise notamment des délits de malversation, détournements de fonds publics, corruption et trafic d'influence.
Le juge à l'origine de l'opération de mercredi est celui qui avait dirigé l'affaire «Baleine Blanche», ayant permis de démanteler à Marbella en mars 2005 un immense réseau international de blanchiment d'argent portant sur au moins 250 millions d'euros.
Devant l'ampleur de la spéculation immobilière, liée au blanchiment d'argent, les autorités socialistes de la région Andalousie avaient annoncé fin 2005 qu'elles allaient retirer à Marbella ses compétences en matière d'urbanisme.

La Banque de France se restructure
La BdF a annoncé mardi avoir cédé fin mars trente-quatre de ses anciennes succursales à la société d'investissement américaine Carlyle dans le cadre de son plan de restructuration. Cette signature, «qui fait suite à celle intervenue avec la Société d'Exploitation de l'Hôtel Majestic (groupe Barrière) pour la vente de l'immeuble de l'ancienne succursale de Cannes, s'inscrit dans le cadre de la procédure de mise en vente, par appel d'offres auprès d'investisseurs privés, lancée en septembre 2005», précise la banque centrale dans un communiqué. «Pour chacun des cinq lots mis en concurrence, la meilleure offre a été retenue», ajoute-t-elle.
Cette opération entre dans le cadre du plan de restructuration de la Banque de France, «mis en oeuvre depuis janvier 2004 et qui s'achèvera cette année», est-il rappelé. Celui-ci prévoit la fermeture d'une centaine de succursales et leur cession.

Colonial poursuit ses achats immobiliers à Madrid
La foncière espagnole Inmobiliara Colonial, qui détient la française Société Foncière Lyonnaise (SFL), a annoncé mardi avoir investi 103 millions d'euros dans l'achat d'un immeuble qui abrite les bureaux de la filiale espagnole de Philips. L'immeuble, loué à Philips Ibérica, a été vendu par TMW Pramerica, une société de gestion immobilière, précise un communiqué de Colonial.
En septembre 2005, Colonial avait passé un accord pour l'achat de sept immeubles dans Madrid, valorisés à 351,7 millions d'euros, à l'assureur Mutua Madrilena. Colonial dispose désormais dans Madrid d'actifs valorisés à plus de 1,35 milliard d'euros, selon le communiqué.

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