A la suite du séisme survenu ce weekend, le Népal comptait lundi plus de 4.000 morts. Tandis que les secours cherchent toujours des survivants, la sécurisation des sites est également à l'ordre du jour. Dans cet objectif, une équipe de la Fondation des architectes de l'urgence participera à ce chantier. Le point avec Patrick Coulombel, président de la fondation.

A l'heure actuelle, le Népal puissamment touché samedi par un séisme de magnitude 7,9 sur l'échelle de Richter compte ses victimes. Lundi, les chiffres de 4.000 morts et 6.000 blessés étaient avancés. Un bilan qui devrait s'alourdir, selon les autorités du pays.

 

En effet, les secours toujours à la recherche de survivants poursuivent activement leur travail. L'aide internationale afflue pour soutenir la population. Bâtiments détruits y compris la tour historique de Darahara, routes coupées, besoins en eau et électricité : c'est un paysage de désolation dans lequel la capitale Katmandou est plongée.

Étaiements et solutions parasismiques

Dans ce contexte, la Fondation des architectes de l'urgence a décidé d'envoyer une équipe qui doit partir ce lundi soir. "Notre priorité est la mise en sécurité des bâtiments", nous confie Patrick Coulombel, le président de l'organisation. Et d'ajouter : "Nous effectuerons également une évaluation du bâti pour savoir s'il est suffisamment solide. Par la suite, il faut renforcer les constructions qui en ont besoin soit par de l'étaiement, soit par des solutions ultérieures parasismiques. Mais cela nous le découvrirons une fois sur place". Ensuite, les étapes porteront sur la relance du pays avec la remise en état ou la reconstruction des établissements administratifs, médicaux et scolaires.

 

Néanmoins, la tâche ne sera pas aisée. La réglementation et les normes dans le domaine parasismique évoluent perpétuellement. "Ce n'est pas une science exacte et cela coûte une fortune. Le Népal manque de moyens", tient à préciser le président de la fondation. Et de conclure : "Toutefois, il faut profiter de cette catastrophe pour entrer dans un processus de résilience et apporter des dispositions adéquates. Mais cela est un travail de longue haleine et nous sommes partis pour longtemps".

 

A noter que le Népal avait connu un séisme de forte magnitude en 1934 provoquant la mort de 10 à 20.000 personnes.

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