L'industriel, résigné au "calme plat" en 2003, veut consacrer l'exercice en cours à déployer divers plans d'action destinés à améliorer sa rentabilité et à faire le ménage dans son outil industriel.

Henri Lachmann, Pdg du groupe, qui commentait jeudi les résultats 2002, s'est donné pour objectif une croissance modeste de 1% du chiffre d'affaires en 2003. "Notre objectif a été construit sur la stabilité de la croissance" dans les pays développés et "une progression dans les pays de l'Est", a dit M. Lachmann, qui s'est refusé à livrer des prévisions précises.
"Le contexte économique actuel est caractérisé par un manque de visibilité sans précédent rendant peu probable une véritable reprise avant la fin de 2003", a-t-il ajouté.

Schneider Electric a renforcé sa structure financière en cédant Legrand au consortium KKR-Wendel pour un montant de 3,6 mds EUR, dont un crédit vendeur de 150 M EUR. Le produit de la cession de Legrand a été utilisé pour réduire sa dette et racheter ses propres actions pour soutenir le cours de bourse.

La Commission européenne avait interdit en octobre 2001 la fusion envisagée entre Legrand et Schneider. Un an plus tard, le tribunal des communautés européennes a annulé le veto de la Commission. Mais Schneider a décidé de lâcher prise.
"C'était un très bon projet stratégique, mais nous avons été victimes de l'arrogance et de la bêtise de la Commission européenne et de la trahison du management de Legrand", a lancé amèrement M. Lachmann.

Jouant désormais sur la prudence en matière d'acquisition, Henri Lachmann souhaite être "sur-sélectif" et cible "des entreprises affichant entre 500 millions et 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires".Schneider souhaite acquérir "des sociétés stratégiquement complémentaires avec une position de marché bien établie", évaluées sur la base des flux de trésorerie actualisés et sans dilution du bénéfice net par action au delà de deux ans pour l'ensemble du groupe, a rappelé M. Lachmann.

Le groupe poursuivra par ailleurs ses plans d'action pour adapter son outil industriel, améliorer sa marge brute et réduire ses coûts de structure, a indiqué son Pdg sans donner de précision sur les restructurations industrielles envisagées.

M. Lachmann a annoncé que Schneider maintiendrait ses efforts de recherche à 5% du chiffre d'affaires et conserve "une volonté forte d'alliance pour capitaliser sur la technologie d'éventuels partenaires".

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