Une centaine de sans papiers ont manifesté mercredi après-midi au siège de la Fédération française du bâtiment à Paris pour demander la régularisation des sans-papiers. La FFB refuse et informe le ministère du Travail et de la Solidarité.

Lors de cette occupation, une délégation des sans-papiers a été reçue peu avant 17h00 par des responsables de la fédération en l'absence du président Christian Baffy.
«Ce n'est pas la peine de réinstituer des quotas de l'esclavagisme» et «puisque la France a besoin de travailleurs, on demande d'abord la régularisation de ceux qui sont en France», aurait déclaré Jean-Claude Amara, porte-parole de l'association Droits devant, en précisant avoir «150 dossiers sous le bras».

Droits devant a ciblé la FFB car son président Christian Baffy aurait déclaré, selon elle, que «dans certains secteurs, (nous) n'arrivons pas à couvrir nos besoins de main-d'oeuvre, le seul moyen est de faire appel à des travailleurs étrangers».
«Ces propos, tirés d'un article du Monde en date du 20 janvier dernier, ont été déformés», nous affirme mercredi soir un porte-parole de la FFB. Et de rappeler la position de la fédération en matière d'emploi: «Nous souhaitons privilégier la formation des chômeurs aux métiers du bâtiment. Uniquement dans les départements où le taux de chômage est exceptionnellement bas (environ 4%) et où le secteur ne trouve pas de main-d'oeuvre, comme en Mayenne où en Aveyron, nous pourrions envisager, avec l'autorisation de la Direction du travail, un assouplissement de la pratique».
La FFB nous a ainsi déclaré avoir refusé les dossiers de demandes de régularisation des papiers, expliquant que cela n'était pas de son ressort. Néanmoins, elle a assuré aux manifestants qu'elle allait prévenir les ministres Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher.

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