Jusqu'au 12 avril, la villa Noailles, à Hyères (Var), est dédiée à cet architecte méridional aux réalisations internationales à qui l'on doit, entre autres, le pont de la paix de Séoul ou le stadium de Vitrolles.

Photos de grand format (1,28 m X 1,60 m), plans et vidéos jalonnent l'exposition, se servant des espaces particuliers de la villa d'avant-garde construite dans les années vingt par Rob Mallet-Stevens.
A admirer de la coursive, les photos tapissent le sol et le mur du fond de la salle de squash. Les plans sur transparents sont exposés sur les dalles de verre recouvrant la piscine intérieure. Dans le gymnase, la vidéo de 25 minutes de Jean-Luc Charles porte un regard d'artiste sur un architecte à l'ouvrage, sans prétention documentaire.

L'accent est mis sur deux aspects du travail de cet architecte né à Alger, élevé à Marseille et installé à Bandol (Var) : les villas et les salles de spectacles, en partant de deux de ses réalisations, emblématiques: la villa L. à Toulon et le stadium de Vitrolles (Bouches-du-Rhône).

Ses maisons d'une longueur exceptionnelle (35 voire 40 mètres), encastrées dans des collines, disparaissent dans le paysage qui conserve ainsi son intégrité. Elles sont tournées vers le sud, bordées de grandes terrasses et de piscines non moins longues.
"Elles manifestent une nouvelle façon de penser l'architecture méridionale, sont très différentes des maisons +néo-régionalistes+", commente la commissaire de l'exposition, l'architecte et urbaniste Florence Sarrano citée par l'AFP.
Une différence mise en évidence sur une photo de la villa L. au sein de son lotissement néo-provençal, montée sur une bâche de 3 mètres sur 4 appartenant au centre Pompidou et présentée à la biennale de Venise.

La relation entre construction et environnement est visible aussi pour ses salles de spectacles.
Salle de rock destinée à vivre la nuit, établie sur un site abandonné en bordure d'autoroute, le Stadium de Vitrolles (fermé sous l'ancienne municipalité mégrétiste mais qui fait l'objet d'un projet de restauration) est un bunker de béton noir. Le Centre chorégraphique national en cours d'édification dans le centre d'Aix-en-Provence est, lui, une architecture de fer, de béton et de verre, qui offrira le corps des danseurs aux passants...

Cette exposition est la première d'une série de rétrospectives annuelles sur l'architecture et les architectes.


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