Le plus grand satellite d’embarquement de France accueille dès ce mercredi ses premiers passagers à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Inaugurée mardi par Nicolas Sarkozy, cette nouvelle zone dédiée aux vols long-courriers, pourra accueillir de très gros-porteurs et permettre d’augmenter la capacité des installations de 8,5 millions de passagers par an.

Destinations : New York, Boston, Houston, Rio de Janeiro… les premiers avions décollent ce mercredi du nouveau satellite d’embarquement de l’aéroport parisien Roissy-Charles de Gaulle. Avec une capacité d’accueil de 26 avions dont 6 airbus A380 simultanément, ce satellite d’embarquement est le plus grand de France.

8,5 millions de passagers en plus
Le «plus grand chantier de France», dans lequel Aéroports de Paris (ADP) a investit 645 millions d’euros HT, a été inauguré mardi par le président de la République Nicolas Sarkozy, accompagné de Jean-Louis Borloo (ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durable), de Christine Lagarde (Ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi) et de Dominique Bussereau (secrétaire d’Etat chargé des transports). L’aéroport accroît ainsi la capacité de ses installations aéroportuaires de 8,5 millions de passagers par an.

Le nouveau satellite d’embarquement de l’aéroport Charles de Gaulle est relié au terminal 2E en 45 secondes par un métro entièrement automatique. Une zone de 4.600 m² aux couleurs conviviales regroupe les boutiques et restaurants en zone «duty free», et les salles d’embarquement sont équipées de connexions WiFi, ordinateurs, espaces enfants, et de jeux vidéo à l’usage de toutes les catégories de passagers.

Développement durable
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a insisté sur sa volonté de «financer les infrastructures : ce n’est pas une honte de s’endetter pour celà», a-t-il dit. Le président de la République s’est également arrêté sur le thème du développement durable. «Ce n’est pas le nom à la mode de l’écologie des années 70, mais une expression plus complète de l’objectif de vivre mieux, et je ne crois pas qu’il faille se sacrifier pour protéger la nature». Avant d’ajouter qu’il était «favorable à ce que des quotas d’émissions de CO2 s’appliquent désormais au transport aérien, pas seulement pour les compagnies aériennes de l’Union européenne, mais que cela soit valable pour toutes les compagnies» affrétant des vols vers une même destination.

Passant également en revue les infrastructures ferroviaires, autoroutières et portuaires, Nicolas Sarkozy a fait part de son objectif d’augmenter d’un quart la capacité du fret non routier d’ici 2012, en s’arrêtant notamment sur le fret portuaire. «Comment se fait-il que ce secteur qui profite massivement de la mondialisation, est celui où nous sommes les moins bons ?» Le président s’est prononcé pour une réforme des ports autonomes. «Je vais dire un gros mot : leur statut doit changer. Cela fait trop longtemps qu’on laisse une minorité décider pour une majorité».


Visite du satellite d’embarquement


Fiche technique

Maître d’ouvrage : Marc Noyelle, Directeur adjoint d’Aéroports de Paris (ADP)
Maîtrise d’ouvrage déléguée : Bernard Cathelain
Conduite d’opération : Hubert Fontanel, puis Xavier Dubrac, assistés de Pierre Bouchenard, Tanguy Bertolus, Laurent Tosello
Programme : Nicolas Claude, Christophe Hug
Architectes : Jean-Michel Fourcade, Christine Frémont, Gilles Goix (Façades et synthèse), Louis Fachin (module P)
Maîtrise d’œuvre : Dominique Parent, puis Norbert Marduel
Coordonnateurs de chantier : Philippe Gourcerol, Thierry Delaune puis Jean-Louis Maurel
Direction des travaux : Philippe Pecquet, Pierre Aurières
Bureau d’études Aéroports de Paris : INA
Principales entreprises : OTH, Setec
Pilotage et coordination : Gemo ODM
Bureau de contrôle : Veritas
Coordinateur de sécurité – santé : Decta
Exploitation : Direction de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle : René Brun
Direction des terminaux 2E et 2F : Franck Goldnadel
Laurent Parriaud, Régis Lefevre, Catherine Dufournet

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