RÉACTION. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entre en vigueur dans quelques jours, et s'imposera à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Au vu de la complexité du dispositif, la Fédération française du bâtiment (FFB) appelle les pouvoirs publics à instaurer une dérogation pour les TPE-PME.

Le 25 mai prochain, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entrera en vigueur dans tous les pays de l'Union européenne. Ce texte entraîne, d'après le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Jacques Chanut, de nouvelles "contraintes" pour les entreprises du secteur, notamment les petites et moyennes. C'est pourquoi il demande aux pouvoirs publics une "dérogation pour les TPE/PME du bâtiment ou du moins une simplification drastique de leurs obligations", peut-on lire dans le magazine de la FFB, Bâtiment actualités.

 

Un grand nombre de nouvelles obligations

 

"Ce nouveau règlement va modifier la gestion, la conservation et la manipulation des données personnelles de nos salariés, clients, prospects, etc.", avance Jacques Chanut. "Les plus grandes entreprises ont des services juridiques et informatiques qui leur permettent de se mettre en conformité avec le RGPD. Pour les plus petites, c'est forcément plus difficile."

 


Et il est vrai qu'en observant les différentes obligations contenues dans le RGPD, on réalise l'ampleur de la tâche pour une TPE : recenser les fichiers et identifier les activités de l'entreprise qui nécessitent la collecte et le traitement de données personnelles (recrutement, paie, formation, gestion des accès, clients prospects, statistiques de ventes...), s'assurer de la pertinence des données conservées, s'assurer que seules les personnes habilitées ont accès à ces fichiers, informer les personnes au moment de la collecte des données... "Les artisans et entrepreneurs de la construction ne sont pas les géants du Web !", conclut Jacques Chanut.

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