Le cimentier français a publié des résultats semestriels en forte baisse, mais maintient ses objectifs opérationnels et de désendettement.

Lafarge a publié des résultats semestriels en forte baisse, en deçà des attentes des analystes, du fait d'un effet de change défavorable et des mauvaises conditions climatiques constatées au premier trimestre.

Le résultat net, part du groupe, est ressorti en baisse de 49% à 148 millions d'euros au premier semestre 2003, tandis que le résultat opérationnel s'est réduit de 23% à 670 millions d'euros.

"La totalité de l'impact des effets de changes s'est faite au premier trimestre", a souligné le directeur général Bernard Kasriel, lors d'une conférence téléphonique.

Il a également souligné que les conditions climatiques rencontrées en début d'année ont été "les plus défavorables depuis que les statistiques existent".

Ces résultats sont en deçà des attentes des analystes interrogés par Reuters, qui anticipaient en moyenne un résultat net, part du groupe, de 193,8 millions et un résultat opérationnel de 714,5 millions d'euros.
L'impact négatif des variations de changes sur le résultat d'exploitation courant s'établit à 10%, note Lafarge dans un communiqué.
La hausse de l'euro face au dollar a réduit de 314 millions d'euros le chiffre d'affaires, ajoute le n°1 mondial du ciment qui a publié fin juillet, pour le 1er semestre, un chiffre en baisse de 12% à 6.350 millions d'euros.

Le résultat d'exploitation de la branche Ciment est en repli de 18% à 561 millions. Les variations de change ont eu un impact défavorable de 13% sur cette division, soit 95 millions d'euros.

La branche Granulats et béton a vu son résultat d'exploitation chuter de 39% à 52 millions, celui de la Toiture de 26% à 37 millions et celui du Plâtre de 3,0% à 38 millions d'euros.

Le leader des matériaux de construction a néanmoins indiqué qu'il maintenait son "attente d'un résultat d'exploitation stable pour 2003, hors effet de change et sauf conditions climatiques inhabituelles en fin d'année".

"Nous devrions avoir un deuxième semestre normal", a estimé Bernard Kasriel.

Il a, par ailleurs,réitéré l'objectif de Lafarge de réduire sa dette de un milliard d'euros en 2003 et a évoqué des "négociations avancées" sur plusieurs dossiers de cession d'actifs.

L'objectif de réduction de la dette de un milliard d'euros en 2003 "sera tenu", a dit le directeur général. Au 31 décembre 2002, cet endettement s'élevait à 10,2 milliards d'euros après le rachat du britannique Blue Circle.
Bernard Kasriel a ajouté que son groupe devrait réaliser pour "au moins 400 millions d'euros" de cession d'actifs en 2003.

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