Depuis 1839, les ornemanistes des Ateliers d’Art Français préservent un savoir-faire ancestral dans le maniement des formes et des volumes en métal. Aujourd’hui ces couturiers du zinc fournissent de nouvelles bretelles au Grand Palais à Paris. Reportage.
Inscrit dans la lignée du patrimoine architectural de prestige, le Grand Palais (construction : 1897-1900 ; architectes : Deglane, Louvet, Thomas et Girault) est classé dans sa totalité au titre des monuments historiques depuis novembre 2000.
Très exposée aux usures du temps et aux chargements d’exploitation excédant parfois sa capacité, la charpente métallique, support des verrières, s'est dégradée tout au long du XXème siècle en raison aussi de la conjonction des tassements des fondations et autres fuites en toiture. En juin 1993, la nef du Grand Palais a du être fermée suite à la chute d'un rivet qui s’était détaché de la charpente, à 35 mètres de haut.
Après plusieurs années de fermeture, la première tranche de travaux pour le renforcement des fondations et la restauration des charpentes et toitures du Grand Palais (propriété de l’Etat) ont commencé en août 2001. Elle devrait s’achever en fin d’année 2004 (budget de cette première phase : 72,3 millions d’euros).
Une fois réouverte, la nef du Grand Palais sera consacrée aux manifestations commerciales et culturelles - comme la Biennale des Antiquaires - et aux services au public (restaurants, librairie, etc). La superficie du nouveau pôle sera de 40.000 m2.
Simultanément au chantier de réparation complète des charpentes métalliques de la nef (700 tonnes d’acier, 110.000 m2 de surface peinte) et de ses verrières (14.900 m2), se déroule la restauration des éléments de toitures et de verrières touchées par le chantier (3.500 m2 de couverture zinc, 1.300 m linéaires de chéneaux en plomb, 2.300 m linéaires d’ornementation en zinc estampé).
Cette gigantesque restauration a fait ressurgir quelques 7.000 éléments d’archives (plans, dessins, photos et textes), rassemblés par les architectes des monuments historiques afin de retrouver les éléments originaux du Grand Palais, aussi bien pour le métal, la pierre, le zinc, que pour les mosaïques. Une base d’information dont se sont servis les Ateliers d’Art Français pour reproduire les pièces ornementales datant de 1900, dont certains éléments avaient disparus lors d’une rénovation dans les années 1970.
Ce chantier, le plus important jamais réalisé en ornements estampés par les Ateliers d’Art Français, concerne trois grands ensembles :
- 2 x 2.400 mètres linéaires de mains courantes « godronnées » sur les bretelles des verrières,
- 60 mètres linéaires de feuillage en zinc sur le fronton du péristyle,
- 200 m2 de zinc pour le couronnement du dôme dit campanile (pièces à réaliser : arêtiers, bretelles, membrons, volutes, rosaces, poinçons).
Les pièces sont fabriquées en VM Naturel à l’atelier, puis mises en place et fixées par un groupement de trois entreprises titulaires de la qualification nationale « 3194 - Monuments Historiques» (Petit et Fils, l’entreprise mandataire ; Gallozzi ; Miege-Piollet). Chaque société réalise une zone complète de restauration et de pose des ornements. La restauration du campanile, dont la société Petit et fils est l’unique responsable, implique à elle seule 3.000 heures de travail.
Miléna Chessa
Les Ateliers d'Art Français
Les ornemanistes des Ateliers d’Art Français mettent leurs compétences au service de l’ensemble des intervenants du patrimoine. Intégrés en août 2000 au groupe Umicore (qui produit également le zinc laminé VM Zinc), les Ateliers d’Art Français s’identifient comme la marque commerciale des ornementations du groupe. Leur mission va au-delà d’une logique industrielle. Leur vocation est de perpétuer la tradition des ornements de toitures, de valoriser un métier et de transmettre un savoir-faire unique aux générations futures.
Les unités de production se situent à Neuilly-sur-Marne (93), lieu dédié au façonnage des grands ornements, et à Bray-et-Lû (95), unité spécialisée dans les petits ornements.
Le Parlement de Rennes (ravagé par un incendie en février 1994) est l’un de leurs récents chantiers de restauration.
Très exposée aux usures du temps et aux chargements d’exploitation excédant parfois sa capacité, la charpente métallique, support des verrières, s'est dégradée tout au long du XXème siècle en raison aussi de la conjonction des tassements des fondations et autres fuites en toiture. En juin 1993, la nef du Grand Palais a du être fermée suite à la chute d'un rivet qui s’était détaché de la charpente, à 35 mètres de haut.
Après plusieurs années de fermeture, la première tranche de travaux pour le renforcement des fondations et la restauration des charpentes et toitures du Grand Palais (propriété de l’Etat) ont commencé en août 2001. Elle devrait s’achever en fin d’année 2004 (budget de cette première phase : 72,3 millions d’euros).
Une fois réouverte, la nef du Grand Palais sera consacrée aux manifestations commerciales et culturelles - comme la Biennale des Antiquaires - et aux services au public (restaurants, librairie, etc). La superficie du nouveau pôle sera de 40.000 m2.
Simultanément au chantier de réparation complète des charpentes métalliques de la nef (700 tonnes d’acier, 110.000 m2 de surface peinte) et de ses verrières (14.900 m2), se déroule la restauration des éléments de toitures et de verrières touchées par le chantier (3.500 m2 de couverture zinc, 1.300 m linéaires de chéneaux en plomb, 2.300 m linéaires d’ornementation en zinc estampé).
Cette gigantesque restauration a fait ressurgir quelques 7.000 éléments d’archives (plans, dessins, photos et textes), rassemblés par les architectes des monuments historiques afin de retrouver les éléments originaux du Grand Palais, aussi bien pour le métal, la pierre, le zinc, que pour les mosaïques. Une base d’information dont se sont servis les Ateliers d’Art Français pour reproduire les pièces ornementales datant de 1900, dont certains éléments avaient disparus lors d’une rénovation dans les années 1970.
Ce chantier, le plus important jamais réalisé en ornements estampés par les Ateliers d’Art Français, concerne trois grands ensembles :
- 2 x 2.400 mètres linéaires de mains courantes « godronnées » sur les bretelles des verrières,
- 60 mètres linéaires de feuillage en zinc sur le fronton du péristyle,
- 200 m2 de zinc pour le couronnement du dôme dit campanile (pièces à réaliser : arêtiers, bretelles, membrons, volutes, rosaces, poinçons).
Les pièces sont fabriquées en VM Naturel à l’atelier, puis mises en place et fixées par un groupement de trois entreprises titulaires de la qualification nationale « 3194 - Monuments Historiques» (Petit et Fils, l’entreprise mandataire ; Gallozzi ; Miege-Piollet). Chaque société réalise une zone complète de restauration et de pose des ornements. La restauration du campanile, dont la société Petit et fils est l’unique responsable, implique à elle seule 3.000 heures de travail.
Miléna Chessa
Les Ateliers d'Art Français
Les ornemanistes des Ateliers d’Art Français mettent leurs compétences au service de l’ensemble des intervenants du patrimoine. Intégrés en août 2000 au groupe Umicore (qui produit également le zinc laminé VM Zinc), les Ateliers d’Art Français s’identifient comme la marque commerciale des ornementations du groupe. Leur mission va au-delà d’une logique industrielle. Leur vocation est de perpétuer la tradition des ornements de toitures, de valoriser un métier et de transmettre un savoir-faire unique aux générations futures.
Les unités de production se situent à Neuilly-sur-Marne (93), lieu dédié au façonnage des grands ornements, et à Bray-et-Lû (95), unité spécialisée dans les petits ornements.
Le Parlement de Rennes (ravagé par un incendie en février 1994) est l’un de leurs récents chantiers de restauration.
