Lors de son allocution, François Hollande a confirmé la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre. Il lui demande réunir un Gouvernement de combat. Resserré, ce dernier ne devrait plus compter Cécile Duflot dans ses rangs.

"Votre message est clair : pas assez de changement (…) je le reçois personnellement" : le Président de la République assume les conséquences de la défaite socialiste aux municipales, en annonçant ce lundi soir, un changement de cap. Pour le mener, il a demandé à Manuel Valls de constituer un "gouvernement de combat", "une équipe resserrée et cohérente".

 

Voici donc venu le temps des tractations et des rumeurs : quel(s) ministère(s) vont disparaître/apparaître ? Quels ministres vont rester/partir/arriver ?

 

Départ de Cécile Duflot
Certitude : le départ de Cécile Duflot. La ministre du Logement n'a en effet jamais caché ses désaccords avec le nouveau Premier Ministre et a déclaré dès la fin de l'allocution présidentielle, dans un communiqué commun avec Pascal Canfin (ministre délégué auprès du ministère des Affaires Étrangères chargé du développement), que Manuel Valls n'était "pas la réponse adéquate aux problèmes des Français". Plusieurs sources parlementaires avaient déjà confirmé son absence de la nouvelle équipe dans l'après midi, certains voyant d'ailleurs comme un signe, la concomitance de la nomination de sa directrice adjointe de cabinet, Blanche Guillemot, à l'Anah ce lundi matin... qui fera équipe avec l'un des rapporteurs de sa loi phare : la loi Alur.

 

Faut-il y voir un message ? François Hollande a quand même rappelé dans son intervention sa détermination à mener à bien la transition écologique, une "exigence" pour lui. Quid de la place alors des Verts dans ce nouveau gouvernement ? Certains noms restent évoqués, la décision des ministres écologistes étant à chaque fois précisée comme "personnelle" : Jean-Vincent Placé ou encore Dominique Voynet.
Les rumeurs vont bon train...

 

Certains parlent par ailleurs d'une nomination de Ségolène Royal à un poste clé... et le Logement aurait même été évoqué ! Et pour la culture, d'aucun parlait déjà d'une Najat Vallaud-Belkacem pour remplacer Aurélie Filipetti, élue pourtant en seconde place à Metz ce week-end et qui ne présente aucune velléité de départ.

 

"Il faut redonner force à notre économie"
Côté économie, le Président entend continuer à "redonner force à notre économie" : pacte de responsabilité et pacte de solidarité restent sur leurs rails. "Il faut produire plus et mieux, et produire en France". Le programme d'économies budgétaires continue et le Président confirme la baisse des cotisations salariales, comme il annonce une baisse des impôts avant 2017. Mais qui à l'économie ? A noter que personne ne parle pour l'instant d'un départ d'Arnaud Montebourg, d'autant que les mots employés par François Hollande sur l'économie laissent supposer une ligne partagée avec ce dernier. Certains pressentent enfin une promotion pour Benoît Hamon - jusqu'à présent ministre délégué à la consommation.

 

Dans le secteur du BTP, la question se pose également de l'avenir du ministère de l'artisanat. Qui pour ce dossier essentiel jusqu'à présent sur le bureau de Sylvia Pinel ? Restera, restera pas ?

 

Enfin, à gouvernement resserré, plusieurs ministères délégués devraient disparaître, celui de la Ville résistera-t-il ?
Autant de questions qui ne trouveront de réponses que dans les prochaines heures, voire mercredi, mardi 1er avril oblige...

 


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